Le Cameroun massacre les droits de l’homme. C’est du moins ce qu’indique le quotidien Le Messager dans son édition de ce jeudi 27 août 2015. Le journal s’appuie sur le cas de Me Harrissou, le notaire de Maroua qui « fête » ce jeudi 27 août 2015, ses 12 mois de détention sans inculpations.
Selon Mey Ali, président Os civile, une Ong de promotion et de protection des droits humains « il a fallu attendre 5 mois avant que le notaire dont les chefs d’inculpation demeurent nébuleux jusqu’à ce jour commence à subir une avalanche d’interrogatoire par la confrontation avec Aboubakar Siddiki ».
« Le 30 juin 2015, son interrogatoire portait sur la reconnaissance des scellés alors…qu’il n’y a jamais de perquisition dans son domicile, ni à son bureau », affirme M. Mey Ali. Pour le président d’Os civile « au moment des attaques à la frontière de l’Est Cameroun, Me Harrissou était hors du pays. En Belgique et en France». Ses témoins seraient Dipanda Mouelle, alors président de la Cours suprême, le président de la Conac, le pasteur Dieudonné Massi Gams et le journaliste Zacharie Ngniman.
« Il s’agit d’une instrumentalisation pure et simple pour crédibiliser le dossier de Me Harrissou pour la simple raison qu’il est l’ami de Marafa Hamidou Yaya », soutient le défenseur des droits de l’Homme.
Le cas d’Aboubacar Siddiki, président du Mouvement patriotique camerounais, interpellé de manière musclée, dans ses bureaux à Douala le 09 août 2014 est aussi évoqué. Au moment de son arrestation, il était soupçonné comme le révélait déjà le journal L’Œil du Sahel « d’appartenir à un groupe qui a organisé la déstabilisation du Cameroun à partir du territoire centrafricain ». Le journal note que depuis un an, aucune autre arrestation n’a suivi l’opération de la Dgre où Me Harrissou a retrouvé Aboubakar Siddiki 18 jours après son embastillement.
« Un an après, les deux détenus demeurent désespérément les seuls accusés de cette tragi-comédie ou à l’origine, ils étaient accusés d’avoir participé à la déstabilisation du Cameroun à partir de la Centrafrique. Selon Os civile, aujourd’hui, les accusations ont changé « Me Harissou et le président du Mouvement patriotique du salut camerounais sont accusés de complicité d’assassinat, outrage au président, détention et port d’arme de guerre, hostilité contre la patrie et la révolution ».
Et puis toujours dans ce registre des violations des droits l’Homme, le journal revient sur le cas Célestin Yandal, le président du Collectif des jeunes de Touboro dans la région du Nord, est aux arrêts depuis le 23 novembre 2013 pour son opposition aux exactions et abus d’autorité du Lamido de Rey Bouba, Aboubakar Abdoulaye. La Fédération internationale des ligues de droits de l’Homme soutient depuis que « Célestin yandal a été arrêté par abus de pouvoir de la part du Lamido de Rey Bouba ».