L’insertion sociale des personnes vivant avec le VIH a été analysée au Cameroun, au Tchad et au Gabon. Les résultats ont été présentés à Libreville au cours de la rencontre du groupe consultatif régional de suivi du Projet de prévention du VIH Sida en Afrique centrale (PPSAC).
Une enquête sur l’index de non-tolérance vis-à-vis des personnes vivant avec le VIH (PVVIH), sur la période 2012-2013, a été réalisée par le réseau africain de PVVIH d’Afrique central (RAP+AC) dans trois pays de la sous-région, à savoir : le Cameroun, le Tchad et le Gabon.
Le niveau de stigmatisation a été évalué à travers six indicateurs se rapportant aux activités sociales, familiales, et religieuses.
Au Gabon, 18,5% des personnes vivant avec le VIH/Sida ont perdu leur emploi ou revenus à cause de leur statut sérologique entre 2012 et 2013, contre 23% au Cameroun et 22,8% au Tchad. Au cours de la même période 3,5% des PVVIH ont été interdites d’accès à une institution d’enseignement.
Cette stigmatisation a plus d’ampleur dans les ménages où 26,8% des PVVIH sont exclues des activités familiales en raison de leur séropositivité, lorsque les milieux religieux leur ouvrent les portes. Dans ces cercles, 7,6% des PVVIH sont exclues des activités contre 72,4% au Cameroun et seulement 3,7% au Tchad.