Le Cameroun compatit à la douleur de la France

12h pile hier à la résidence de France sise au Plateau Atemengue à Yaoundé. Un silence règne. Même les paons qui d’ordinaire font entendre leurs cris en ces lieux sont silencieux. Ici, comme à 6 000 km plus loin en France, l’on observe une minute de silence à la mémoire des 132 victimes des attentats terroristes survenus vendredi dernier dans la capitale française.

Une vingtaine de membres du gouvernement camerounais, autant du corps diplomatique, le personnel de l’ambassade de France, certains citoyens français vivant à Yaoundé sont venus prendre part à cet hommage. Cette minute de silence a été précédée par le mot de l’ambassadrice de France au Cameroun. La voix empreinte d’émotion, S.E. Christine Robichon souligne : « La France est en deuil comme le Cameroun. La France est en état de choc comme le Cameroun l’a été après les attentats de Maroua » dira-t-elle, non sans remercier tous ceux qui ont accepté de s’associer à la douleur de son pays.

La diplomate française rappelle la nécessité d’une unité des nations civilisées face à la barbarie que constitue le terrorisme. Elle indique que parmi les blessés, l’on distingue des ressortissants de dix neuf nationalités. Suivra ensuite l’exécution de la Marseillaise, l’hymne national français, par un personnel de l’ambassade.

Puis en compagnie de Joseph Dion Ngute, ministre délégué auprès du ministre des Relations extérieures, chargé de la Coopération avec le Commonwealth, en sa qualité de représentant personnel du chef de l’Etat, elle va procéder au dépôt d’une gerbe de fleurs au pied du mât portant les drapeaux de France et de l’Union européenne qui sont en berne. Ils seront suivis par les autres personnalités présentes qui déposeront chacune une fleur en mémoire des victimes.

Joseph Dion Ngute a par la suite procédé à la signature du livre de condoléances ouvert à cet effet. En rappel, le président de la République Paul Biya a, tout de suite après les attentats survenus vendredi dernier à Paris, adressé ses condoléances, ainsi que celles de l’ensemble du peuple camerounais à son homologue français, François Hollande.