Le gouvernement camerounais repart sur le marché des titres publics de la Beac, le 15 novembre 2017, pour tenter de mobiliser un emprunt de 10 milliards de francs Cfa. L’opération se fera par émission de bons du Trésor assimilables (BTA) d’une maturité de 13 semaines, apprend-on dans un communiqué officiel.
Les investisseurs intéressés par cette opération, souligne le ministre des Finances, Alamine Ousmane Mey, sont priés de se rapprocher des 16 spécialistes en valeur du Trésor (SVT) agréés par l’Etat camerounais pour ses opérations sur le marché de la Banque centrale des Etats de la Cemac.
Depuis le début de cette année, il s’agit de la première opération d’émission de BTA, dont la valeur des financements à mobiliser est supérieure à 7 milliards de francs Cfa. Si les succès remportés par le Trésor public camerounais sur ce marché, depuis 2011, incitent à l’optimisme, quant à la mobilisation effective de l’enveloppe sollicitée, la grande inconnue demeure le taux d’intérêt qui sera exigé par les investisseurs.
En effet, après avoir réussi à mobiliser des financements sur le marché de la Banque centrale à des taux maximaux de 2 à 2,5% pendant au moins 6 ans, le Cameroun fait désormais face à une exigence plus accrue de la part des investisseurs qui réclament de plus en plus des taux d’intérêt proches de 4%.
Ce renchérissement des emprunts sur le marché de la Beac est consécutif à la concurrence que livrent désormais au Cameroun d’autres pays tels que le Gabon, le Congo, la Guinée équatoriale, le Tchad et la RCA, tous à la recherche de financements, depuis l’année dernière, à cause de la baisse des prix du pétrole brut, dont le produit de la vente constitue généralement le gros des recettes publiques de ces pays.