Le président Paul Biya a désigné les officiers devant assumer des responsabilités au sein de cette force de la Commission du Bassin du Lac Tchad.
Pour occuper la fonction d’adjoint au commandant de la Force Multinationale Mixte, Paul Biya a choisi le tout nouveau général de brigade Nka Valère. Agé de 59 ans, certains le voyaient déjà sur le départ à la retraite.
Il sera aux côtés du commandant en chef de la force multinationale, le général nigerian Illiya Abbah et de l’officier tchadien qui sera désigné chef d’Etat-major.
Ce lauréat de la promotion 6 novembre 1982 de l’Emia, sera au cœur de la stratégie de résolution d’une crise dont il a vécu la montée en puissance. Il a été depuis juin 2010, l’attaché de défense au haut-commissariat du Cameroun à Abuja. Ce fils de la Lekié connait aussi la partie septentrionale du Cameroun, la plus exposé aux exactions de Boko Haram.
Au poste de commandement de la 3è région militaire interarmées à Garoua, il a été, entre 2005 et 2010, chef d’Etat-major puis adjoint au commandant. Avant 2005, il a été au secrétariat militaire comme adjoint au chef.
Le Cameroun sera aussi présent sur le théâtre des opérations. Ainsi, le 1er des quatre secteurs de la force multinationale aura son poste de commandement à Mora dans le Mayo Sava. Ce secteur compte les départements du Logone et Chari, du Mayo Sava et du Mayo Tsanaga. Il aura à sa tête le nouveau général de brigade Bouba Dobekreo.
Cet officier originaire de l’Extrême Nord connait bien ce terrain où il a fait ses preuves dans la direction des unités du Bataillon d’Intervention Rapide. Après avoir vaincu les coupeurs de route, il a aussi conduit en 2013, la riposte contre les criminels du braconnage qui décimaient des cohortes d’éléphants dans le parc de Bouba Ndjidda.
Ces dernières années, on le connait davantage comme le coordonnateur général du Bir. A 57 ans, c’est un homme du BIR, aguerri à la réalité du combat, qui va mener les troupes sur le front camerounais de la zone opérationnelle de la Force multinationale mixte.
Au Poste de commandement de la force multinationale à Ndjamena, le chef des opérations sera un camerounais. C’est le colonel Vincent Fonkon Djio. C’est un ancien chef d’Etat-major de la brigade du quartier général à Yaoundé.
Les aspects de communication de la Force Multinationale seront pris en charge par Le Lieutenant-Colonel Laurent Hubert Claude. Nouveau chef de la communication, cet officier de l’armée de l’air. Il vient de passer quelques mois à la tête du bataillon des fusiliers de l’air.
Le Cameroun va deployer un contingent de 2450 hommes sur les 8700 hommes (militaires et civils) attendus des quatre pays de la commission et du Benin. Cette force va reçu le soutien des organisations sous régionales, de l’Union Africaine et de l’organisation. Les grandes puissances ont accepté de contribuer au financement de cette force multinationale.
Pour les chefs d’Etat des pays du bassin du Lac Tchad, la Force Multinationale va permettre d’avoir une attitude offensive contre les terroristes. L’ambition est d’éteindre complètement Boko Haram en détruisant toute leur force.
Lors de sa visite au Cameroun, le président de la république fédérale du Nigeria avait laissé penser que cette force pourrait être opérationnelle avant la fin ce mois de mars. Le Cameroun entend réaliser toutes les conditions nécessaires au déploiement de cette force.
Il est clairement admis que les soldats de la force multinationale pourront se déplacer sur les territoires des pays concernés, sans requérir d’autorisation. La Force va bénéficier des appuis dans le renseignement de certaines puissances occidentales.