Le Cameroun détient la palme d'or des assassinats des prêtres - Mgr Kléda

Samedi dernier, la localité d’Ebebda a été prise d'assaut par des fidèles venus de Bafia, Obala et Yaoundé pour rendre un vibrant hommage à Mgr Jean Marie Benoit Bala. Mgr Abraham Kome est le célébrant principal de la messe qui débute à 9heures 30.

Un hommage a été rendu le 02 juin dernier au défunt évêque du diocèse de Bafia dont le corps a été repêché des eaux du fleuve Sanaga à Ebebda.

Il est entouré de Nos Seigneurs Samuel Kleda, arche- vêque de Douala, Jean Mbarga archevêque de Yaoundé, Faustin Ambassa Ndjodo, arche- vêque de Garoua, Joseph Atanga, archevêque de Bertoua, Athanase Balla, évêque émérite de Bafia, Emmanuel Abbo, évêque de Ngaoundéré, Mickaël Miabesu Bibi, évêque auxiliaire de Bamenda et une cinquantaine de prêtres.

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Dans son homélie de circonstance, Mgr Jean Mbarga a rappelé que « le corps sans vie de Mgr Jean Marie-Benoît Bala a été sorti dans les abysses des eaux du fleuve Sanaga l'année dernière ; aujourd'hui, nous venons le sortir de la mort pour qu'il rentre dans la gloire du Seigneur tout en paix et

vivifié ».

Dans l'attente des clarifications sur la sa mort de Mgr Bala, il a invité les chrétiens à la patience et à la prière, seuls recours dans l'épreuve. Le scandale de la croix et les blessures du Christ ressuscité sont la preuve que les souffrances de ce monde sont vaincues par sa résurrection.

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Au cours de sa prise de parole, Mgr Samuel Kleda, à la fin de la messe, a déclaré que : « le Cameroun détient la palme d'or des assassinats des prélats en Afrique voire dans le monde ». Les évêques du Cameroun, au nom de leur président, conti- nuent de s'interroger : « Pourquoi des mains assas- sines ont-elles éliminé un innocent qui ne causait du tort à personne, même dans ses prises de parole ?»

Les chrétiens venus de tous les coins du Cameroun ont voulu, à travers ce culte et prières, confier l’âme de feu Mgr Jean Marie- Benoît Bala à l’éternel. La dernière séquence de cette célébration a été fort symbolique : le « dépôt des fleurs » par les évêques dans les eaux de la Sanaga va mettre un terme à cette célébration.