Lundi 30 novembre 2015 s’ouvre à Paris en France, la 21e Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP 21). A moins de deux semaines de la tenue de cette grand’messe sur le climat, les préparatifs s’intensifient.
Il s’agit d’un rendezvous décisif dont l’enjeu pour les pays y prenant part est de trouver un accord pour maintenir la température moyenne du réchauffement de la planète en dessous de 2°C d’ici 2100 et s’adapter devant les changements climatiques qui s’observent déjà. En effet, la température moyenne des océans et l’atmosphère terrestre augmentent.
Ce réchauffement climatique auquel le globe fait face actuellement est causé par les activités humaines qui génèrent des gaz à effet de serre (GES) d’origine anthropique, c’est-àdire composés à 70% de dioxyde de carbone (CO2) issu de la combustion des énergies fossiles (pétrole, charbon) et de la biomasse. Entre la décennie 2000-2010, le rythme actuel d’émissions mondiales de ces GES s’est situé à 2,2% par an. Une augmentation qui devrait entraîner la hausse des températures moyennes mondiales entre 3,7 et 4,8°C d’ici
à 2100. Il faut réduire les émissions mondiales de GES d’au moins 40 % au plus 70% en 2050.
Pour éviter un drame climatique, chaque pays devra présenter sa contribution durant la conférence de Paris, de manière à aboutir à cet accord international sur le climat. 154 pays parmi lesquels le Cameroun ont déjà annoncé leur contribution nationale dans la lutte contre les changements climatiques. Les aspects financiers seront également abordés durant cette rencontre. Il est question de trouver les mécanismes à mettre en place pour soutenir les pays en développement et financer la transition vers des économies bas-carbones et résilientes, avant et après 2020.
En 2009 à Copenhague et à Cancun en 2010, les pays développés s’étaient engagés à mobiliser conjointement 100 milliards de dollars (environ 60 000 milliards de F) par an d’ici 2020 pour aider les pays en développement à faire face au dérèglement climatique. CT ouvre dès ce jour une série pour comprendre les enjeux de ce grand rendez-vous planétaire sur le climat. Jusqu’au 30 novembre prochain, une page sera consacrée quotidiennement à l’analyse des enjeux de la COP 21, les effets des changements climatiques sur le Cameroun, la participation du pays à cette conférence avec les éclairages d’experts.