De l’avis du ministre des Transports, la menace du groupe terroriste peut se manifester n’importe où et n’importe quand, si la garde est baissée.
Le 26 février 2016, le ministre des Transports, en tant que président statutaire du Cns - le Comité national de sûreté de l’aviation civile, a conduit les travaux de la première réunion ordinaire de cette instance, pour le compte de l’année 2016. Assise convoquée en raison du volume inhabituel d’activités que connaît l?aéroport international de Yaoundé-Nsimalen, depuis le 1ermars et ce jusqu’au au 21 mars 2016. Et avec ces travaux de réhabilitation de l?aéroport international de Douala, les activités de toutes les compagnies aériennes opérant au Cameroun, sont transférées à l?aéroport international de Yaoundé-Nsimalen.
Impact
Cette réunion était l’occasion pour Edgard Alain Mebe Ngo’o de demander à toutes les administrations concourant à la mise en oeuvre des mesures de sûreté et de sécurité dans les aéroports du Cameroun, de procéder à des relèvements conséquents de leurs effectifs afin de renforcer leurs prestations. Les appelant en plus à plus de vigilance et de rigueur dans l’exécution de leurs missions respectives.
Et pendant les travaux, les responsables de l’Autorité aéronautique, des Aéroports du Cameroun, de la police, de la gendarmerie et des douanes, auront présenté, chacun, le détail de leur dispositif et des mesures à prendre.
« Cette période critique qui induira des exigences de sûreté et de sécurité les plus élevées », a expliqué le Mintrans. Mebe Ngo’o n’a pas omis de remercier, au nom du chef de l’Etat Paul Biya et du gouvernement camerounais, les compagnies aériennes qui ont adhéré au réaménagement de leurs activités d’exploitation pour s’accommoder aux désagréments résultant de cette situation conjoncturelle.
« Ces travaux ont pour objectif la mise aux normes de l’Oaci - l’Organisation de l’aviation civile internationale, de l?aéroport international de Douala - véritable hub pour la sous-région Afrique centrale. Ceci permettra à Douala de conserver sa position de plateforme aéroportuaire centrale, de donner aux compagnies aériennes, à leurs passagers et aux usagers, les meilleures conditions d’exploitation, d’accueil, de sécurité et de sûreté », justifie Mebe Ngo’o.
Anti-trafics
Par ailleurs, les membres du Comité national de sûreté de l’aviation civile, ont tablé surla lutte contre les trafics illicites, en examinant les activités de ce dispositif de sûreté au sein des aéroports du Cameroun. Edgard Alain Mebe Ngo’o a demandé à tous les acteurs du transport aérien, d’y jouer un rôle capital. Surtout que par un décret présidentiel, chaque aéroport international du Cameroun dispose, depuis 2014, d’un Caat - Cellule aéroportuaire anti-trafics, pour barrer la route au trafic des stupéfiants, armes, explosifs et médicaments contrefaits.
Elles sont chargées de collecter et de partager les renseignements entre les aéroports connectés; d'exercer un contrôle plus efficient des personnes, des bagages, frets et courriers postaux en transit, à l'arrivée et au départ; et de procéder à l'analyse des risques. Concernant la recherche de solutions visant à minimiser l’impact des mesures de sûreté sur la fluidité des flux passagers et le confort de ces derniers, le Mintrans a demandé aux uns et aux autres d’éviter « des incidents, notamment diplomatiques, à l’instar de quelques cas, certes rares, dénoncés ces derniers temps ».