• Selon les données officielles, le Cameroun serait la deuxième réserve mondiale de rutile derrière la Sierra Leone. Environ 3 millions de tonnes, dont 500 000 tonnes situées à Akonolinga.
• Minim-Martap aurait le plus grand gisement de Bauxite au monde, en quantité et qualité environ 2 milliards de tonnes de bauxite. Sans oublier les réserves de bauxite à travers le pays.
• 420 millions de carats, ce qui en ferait l’un des plus grands gisements diamantifères au monde.
• Troisième réserve de fer au monde en jumelant Nkout et Mbalam.
• Plus de 500 sites vierges avec des réserves encore non évaluées qui se concentrent dans cinq régions du pays, à savoir : l’Est, l’Ouest, l’Adamaoua, le Nord et le Centre. Les minéraux varient de l’or aux terres rares, en passant par les métaux de base et l’uranium.
« Après cinq ans d’études, avec l’appui de la Banque mondiale, on a mis en évidence plus de 300 nouveaux gisements dans 5 régions […] Le cuivre, l’or hors de la région de l’Est, l’uranium, le plomb, le zinc, en particulier les terres rares », commentait Calistus Gentry aujourd’hui ministre des mines et du développement technologique par intérim.
Au Cameroun, soixante ans après les indépendances, pays potentiellement autant riche en matière première que la RDC, le secteur minier n’a contribué qu’à hauteur de 0,11% au PIB nominal, 0,01% à l’exportation et 0,21% à l’emploi. Dans un rapport publié par Thabo Mbeki sur les flux financiers illicites (FFI) en provenance d'Afrique, le continent perd plus de 60 milliards de FCFA chaque année du fait de la mauvaise gestion des industries extractives. En première ligne, la RDC qui depuis les indépendances exploite son sous-sol, le pays fut classé en 2018 selon BMI Research, le marché minier à plus fort taux de croissance au monde.
Malheureusement le peuple bénéficie très peu des retombées de ces exploitations qui profitent aux multinationales occidentales, et à une élite politico-militaire. Le président de la république avait annoncé le 31 Décembre 2023 le démarrage des exploitations minières au Cameroun . Le volet sécuritaire ayant été renforcé par la modernisation de l’armée nationale et les partenariats stratégiques multiformes, le Cameroun a besoin d’une mobilisation populaire en soutien aux institutions, seul garantie pour nous éviter le scenario du chaos contrôlé de l’Est du Congo RDC ou de la Siéra Leone .Au Cameroun, aucune région n’est épargnée par l’abondance en richesse naturelle. Cette richesse devra profiter soit aux chefs de guerres, soit au peuple tout entier.