Le Cameroun est devenu une cocotte-minute - Mamadou Mota

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Mon, 13 Dec 2021 Source: www.camerounweb.com

• Ce conflit intercommunautaire a fait plusieurs victimes

• Pour l’homme politique, le Cameroun est sur des braises

• Il intervenait chez les nos confrères de Deutsche Welle

Kousséri, la ville camerounaise située en face de la capitale du Tchad, est sous extrême tension depuis plusieurs jours déjà. Un affrontement entre deux communautés autour de la gestion d’un point d’eau en dehors de la ville a dégénéré et s’est transformé en conflit intercommunautaire. Les deux communautés se sont affrontées, le marché a été brûlé et la ville est coupée en deux. Plus de 30 000 Camerounais ont dû se réfugier au Tchad voisin. La situation n’est toujours pas sous contrôle. Mamadou Yacouba Mota, homme politique camerounais et actuel vice-président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun est intervenu sur le sujet chez nos confrères de la Deutsche Welle. Il explique la situation.

Il explique tout d’abord les causes de la situation. « La crise au Logone et Chari a pour cause l’accès au ressource naturelle Les pasteurs Arabe-Choas en cherchant de l’eau pour abreuver leurs animaux, traversent les canaux de pêche des pêcheurs de tribu principalement Mousgoum, Massa, Kotoko, qui eux ne sont pas détenteurs de vastes troupeaux, Lorsque les animaux des bergers cassent les filets et les protections qui empêchent aux poissons de passer, cela entraînent des conflits. C’est ce qui s’est passé pour le cas de Logone et même de Kousseri. Ces altercations qui ont très rapidement dégénéré entre les Massa et les Arabe Choa. Mais comme il y avait une situation déjà très précaire au niveau de Logone Birni, les Mousgoum ont rejoint les Massa pour mener un front commun contre les arabes Arabe-Choas et cela a donné ce qu’on a vu avec des morts de part et d’autres. Le marché incendié, la Banque Société Générale a été incendiée, les habitations de l’élite Mousgoum, Massa comme arabe Choa a été brulé. Ce qi fait mal, c’est le silence du gouvernement », explique-t-il.

« Cette silence atroce devant toute cette misère avec des morts où on voit deux communauté s’affronter mortellement mais le gouvernement n’intervient pas au pire, l’armée observe, on se demande où se trouve monsieur Biya, où se trouve ses ministres. Aujourd’hui, le Cameroun brûle, on ne sait pas où mettre la tête, l’élite s’est complétement effacé et aujourd’hui, le Cameroun est devenu une cocotte-minute ça boue et c’est prêt à exploser », regrette-t-il.

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