Beaucoup de leaders du RDPC et du sud rêvent d'un transfert du pouvoir à Franck Biya, le fils du chef de l'Etat. Mais selon le journal Week Infos, ce scénario sera difficile, voire impossible.
Dans une publication ce mercredi, notre confrère affirme qu'il y aurait une très forte résistance de ce projet de transfert de pouvoir à Franck Biya, que ce soit au sein du RDPC ou des cadres du sud.
Week Infos affirme en outre que même le chef de l'Etat est contre cette idée et l'a exprimée il y a quelques années, lors d'une interview avec France 24.
"La Une du très respecté le quotidien Le Messager, une vidéo en boucle du préfet du Nde ne tarissant pas d'éloges à l'endroit de FRANCK BIYA, l'activisme flagrante du mouvement des Franckistes, les discussions dans les salons huppés...le très discret fils du chef de l'Etat est au centre de tous les commentaires et même des attentions. Une certaine opinion voit en lui celui qui va remplacer à terme Paul Biya à la tête du Cameroun. C'est le concept du "gré à gré" porté par le MRC et autres alliés. Cette opinion croit savoir que des manœuvres de coulisses seraient en cours actuellement pour que Franck Biya se pare de toute l'armature politique pour postuler à la magistrature suprême : militantisme dans le RDPC, cooptation au bureau politique, nomination comme président national...Sauf que cette perspective risque de rencontrer une forte résistance de la part de ceux qui rejettent toute idée de succession de père en fils", écrit le journal dans une publication sur sa plateforme.
"Le très bouillant philosophe Fridolin Nke dans une lettre ouverte adressée à Franck Biya le conseille vivement de ne pas accepter une telle offre. Bon à savoir, le chef de l'État lui même répondant à une question de journaliste de France 24 avait rejeté l'idée de "dauphin". A l'époque Paul Biya disait que le Cameroun est une démocratie et non une monarchie", ajoute Week Infos.
Quoi qu'il en soit, de plus en plus, les regards se tournent vers Franck Emmanuel Biya, qui se positionne comme un digne héritier de Paul Biya, prêt à remplacer son « papa » dans le cadre d’une succession dynastique. Même s’il tisse dans l’ombre son réseau depuis quelques années, avec la bénédiction sans doute de Chantal Biya, rien n’est encore gagné pour le moment, quand on sait que dans l’entourage du Timonier, ce ne sont pas les ambitions qui manquent. Mais une déclaration de Franck Biya risque de faire parler dans le cercle du pouvoir notamment à Etoudi.
En effet, le Journal Le Reporter Hebdo, dans sa livraison du 6 juin, a consacré un article portrait de Franck Biya. A la manchette une phrase qui va faire parler.
« Les amis de mon père ne sont pas mes amis », a publié le journal qui attribue bien évidemment cette assertion à Franck Biya.
Cela suppose bien évidemment que le Fils du Président, dans une éventuelle entreprise de conquête du pouvoir pour la succession de son père, ne fera pas de cadeau à certains barons qui voudront bien lui barrer la route.
Cette sortie relance bien évidemment le débat de la succession de Paul Biya. D’ailleurs, tout récemment, un sondage sorti de nulle part et publié dans un canard de la place, faisait passer Franck Emmanuel Biya comme la personnalité la plus préférée de la jeunesse camerounaise. Tout semble suivre une logique donné. Après le sondage, la petite phrase assassine, quelle sera la prochaine étape pour le clan Franck ? C’est l’avenir qui nous le dira.