Le Cameroun renforce la sécurité de ses frontières

André Mama Fouda André Mama Fouda, ministre de la santé publique

Mon, 17 Apr 2017 Source: cameroon-info.net

Les autorités camerounaises craignent que le flux de personne qui traverse chaque jour la frontière soit un vecteur de propagation de la maladie qui a déjà fait plus de 350 décès et un peu plus de 2 400 personnes affectées au Nigéria.

En effet, 90 districts de 16 États de la fédération du Nigéria sont actuellement affectés, une grande partie d'entre eux dans le Nord mais également Osun, Lagos (sud-ouest) et Cross Rivers (sud), précise un communiqué du Centre national de surveillance des maladies au Nigéria. Face à cette situation urgente, le Cameroun a pris des mesures pour limiter la propagation de la maladie sur son territoire.

«Nous avons donc de notre côté, au niveau du Cameroun, renforcé la surveillance avec le flux de population entre le Nigéria et le Cameroun. D’une part nous avons une surveillance très renforcée et d’autre part, les médicaments efficaces existent», indique le ministre de la Santé publique, André Mama Fouda, dans une interview accordée au quotidien gouvernemental Cameroon Tribune en kiosque ce lundi 17 avril.

«Maintenant, ajoute-t-il, je ne voudrais pas que chacun afflue vers la recherche de vaccination. D’abord, parce que c’est vrai qu’on peut se vacciner à tout moment, mais les vaccins coûtent relativement cher. Donc, il vaut mieux s’assurer qu’on est dans une situation où ce type est présent pour qu’on puisse appeler les populations à avoir un comportement déterminé. Sinon, le seul comportement que nous prônons pour l’instant, c’est d’abord les bonnes conditions d’hygiène».

En parlant de conditions d’hygiène, «quand quelqu’un tousse et autre, on recommande de se protéger, pour que les secrétions n’aillent pas vers autrui. Et puis, nous disons également que les méningites souvent sont favorisées là où il y a la poussière, mais là avec l’arrivée des pluies (dans le grand sud de notre pays, NDLR), je pense qu’il y a moins de poussière», ajoute le membre du Gouvernement.

Le renforcement de surveillance est la première mesure en santé publique, en ce sens que toutes les formations sanitaires savent que s’il y avait un cas suspect, il serait notifié. Le Cameroun dispose des laboratoires qui sont capacités pour pouvoir analyser un cas de méningite. Cependant, les autorités sanitaires ont placé les médicaments dans les zones à risques, aux postes de santé aux frontières notamment. Ces médicaments et antibiotiques permettront de prendre en charge un cas éventuel qui surviendrait, indique-t-on au ministère de la Santé publique.

Source: cameroon-info.net