Intégré récemment dans le groupe des producteurs de cacao fin, le Cameroun entend préserver et renforcer cette position en développant des pratiques agricoles durables. Lors de la récente réunion du Comité de pilotage du Projet d’Appui au Développement du Cacao (Pad-Cacao), présidée par Gabriel Mbaïrobé, ministre de l'Agriculture et du Développement rural (Minader), cette question cruciale a été largement abordée.
Intégré récemment dans le prestigieux groupe des producteurs de cacao fin, le Cameroun entend préserver et renforcer cette position en développant des pratiques agricoles durables. Le ministre Mbaïrobé a exhorté les membres du comité à redynamiser la production du cacao, à améliorer sa qualité et à garantir des revenus décents pour les producteurs.
Pour atteindre ces objectifs ambitieux, plusieurs mesures ont été proposées. Tout d'abord, la Sodecao (Société de développement du cacao) a été mandatée pour produire des cabosses de meilleure qualité, afin de garantir la production de plants de cacao de premier ordre. Cette approche contribuera à la préservation des standards internationaux et à l'amélioration de la réputation du cacao camerounais dans le monde entier.
En plus de cela, les producteurs seront formés aux nouvelles technologies d'agroforesterie qui permettront une meilleure gestion des exploitations tout en préservant les écosystèmes forestiers du pays. Il est essentiel de noter que cette transition vers une production sans déforestation s'inscrit dans l'engagement global du Cameroun en faveur de pratiques agricoles durables et respectueuses de l'environnement. Parallèlement, le Projet d’Appui au Développement du Cacao prévoit de soutenir les initiatives de production et de diffusion de matériel végétal de qualité tout en améliorant la productivité des exploitations existantes. Cette stratégie vise à garantir à la fois la durabilité des économies cacaoyères et la croissance de la production nationale de cacao de qualité.
Pratiques durables des produits
Au cours de cette session du Comité de pilotage, une enveloppe de 40 milliards Fcfa a été allouée pour financer ce projet ambitieux sur une période de cinq ans. Cet investissement témoigne de l'engagement du gouvernement camerounais à développer une filière cacaoyère socialement et environnementalement responsable, à l'heure où de plus en plus de consommateurs accordent une attention croissante à l'origine et aux pratiques durables des produits qu'ils consomment.
En somme, le Cameroun franchit une étape importante dans sa volonté de concilier production de cacao de qualité et protection des précieuses forêts du pays. La transition vers une production sans déforestation ouvre de nouvelles perspectives pour les producteurs de cacao camerounais, leur permettant de prospérer tout en assurant un avenir durable pour cette industrie emblématique du pays.