Le Cameroun entend réduire de 32% ses émissions de gaz à effet de serre (GES) d’ici à 2035, selon le document de contributions prévues et déterminées au niveau national (CPDN) produit en prélude à la Conférence mondiale sur le climat (COP21) prévue en fin novembre prochain à Paris (France).
Selon ledit document, dressé par le ministère de l'Environnement, de la Protection de la Nature et du Développement durable et que APA a pu consulter, les actions d'atténuation ainsi prévues sont en cohérence avec les orientations de développement du pays.
Bien que faible émetteur de GES, les autorités prévoient que la stratégie ambitieuse de développement du Cameroun «se traduira par une forte hausse des émissions d'ici 2035».
S'agissant du secteur de l'agriculture, de l'élevage, de la pêche et la forêt, le pays compte ainsi rechercher l'autosuffisance et la sécurité alimentaire, le développement de l'agro-industrie l'amélioration de la productivité et de la compétitivité.
Les principales orientations et actions, apprend-on, concernent la mise en cohérence de la planification et de l'aménagement de l'espace rural afin de développer l'agriculture, tout en limitant la déforestation/dégradation, l'intensification d'une production agricole, animale et halieutique respectueuse de l'environnement et permettant de limiter la déforestation/dégradation, la promotion des pratiques permettant d'améliorer les capacités de production agricole et de valoriser les ressources du milieu, la valorisation énergétique des ressources en milieu rural y compris les «déchets».
Dans le secteur de l'énergie, le Cameroun s'engage à améliorer l'accès des populations et des industries à l'électricité en quadruplant la capacité de production à l'horizon 2035, à accroître l'utilisation des énergies renouvelables dans la production d'électricité, surtout dans les zones difficilement raccordables et à faire de l'efficacité énergétique «une priorité nationale».
Concernant les déchets, il entend améliorer la salubrité urbaine notamment en faisant des déchets une ressource pour la production de «25% d'énergies renouvelables, hors grande hydro dans le bouquet électrique en 2035».
Ces actions d'atténuation, précise le CPDN, s'inscrivent dans le sens de la maîtrise de la consommation énergétique des systèmes à travers une politique d'efficacité énergétique volontariste, la valorisation efficiente des ressources afin de tendre vers une économie circulaire, le développement de la production d'énergie à partir de sources renouvelables.
Mais la contribution du Cameroun à la bataille contre le réchauffement climatique, précise le document de stratégie, est «entièrement conditionnée au soutien de la communauté internationale sous forme de financements, de renforcement des capacités et de transfert de technologies».