Quatre membres présumés de Boko Haram ont été interpellés le 16 avril 2016 au camp des réfugiés de Minawao.
L’Œil du Sahel du 21 avril qui donne l’information mentionne que «le premier sur qui le comité de vigilance du camp des réfugiés a mis la main dessus se nomme Baana Adji alias Mohamed Boukar. Il résidait dans le bloc 68 du camp. Né vers 1974 à Banki, il a été immédiatement remis aux forces de défense et de sécurité».
Selon une source sécuritaire que le journal cite, «Des réfugiés l’ont formellement reconnu comme ayant participé à une attaque dans les environs de Baki, attaque au cours de laquelle ils ont perdu des membres de leurs familles. La dissimulation a des limites. Et là, il a été reconnu par ses victimes». Le suspect a été à Maroua.
Son exploitation a permis de mettre la main sur trois autres membres présumés terroristes présents dans le camp. « Il s’agit notamment d’Abba Ali, né vers 1985 à Banki ; Rawana, né vers 1986 à Banki et Boukar Mohamed, né vers 1986 à Banki », rapporte notre confrère. Le bihebdomadaire fait cependant remarquer que les responsables du camp appellent à la plus grande prudence.
«Les enquêtes doivent être conduites avec sérieux pour démêler les vrais suspects des affaires de règlements de compte. Parfois, il suffit que vous soyez indexé comme Boko Haram pour en payer le prix sans bénéficier d’une enquête sérieuse. Il y a une course au bilan qu’il faut tempérer», fait savoir un responsable d’ONG.
Le camp de Minawao fait partie des lieux privilégiés où les terroristes pourchassés par les armées camerounaises et nigérianes pourraient trouver refuge. En janvier 2016, quatre insurgés avaient été arrêtés.
L’Œil du Sahel, à ce sujet, mentionne que ce camp créé en 2013 renferme à ce jour environ 55 000 réfugiés. Il est d’autant plus difficile à contrôler le camp qu’il s’étend sur une superficie de 554 hectares.