Le DG d'une société d'Etat à Yaoundé attrapé avec sa secrétaire dans leur sale besogne

Le directeur général des Aéroports du Cameroun (ADC) Thomas Owona Assoumou voit plusieurs doigts accusateurs être pointés sur lui. Le journaliste Boris Bertolt nous révèle comment il fait des manigances à la tête de cette société d’État.

Gouvernance des entreprises publiques : Owona Assoumou le directeur général des ADC gère comme au village. On ne le dira jamais assez, la performance d'une entreprise dépend grandement du style de management impulsé par le top manager.

Au moment où le gouvernement camerounais procède à la mise en place de la première vague des contrats de performance au sein des entreprises publiques sur la pression du FMI, certains des dirigeants de ces entités qui sont d'ailleurs pour la plupart dans l'illégalité par rapport à la durée de leur mandat, continuent de briller par une désinvolture caractérisée.

Les entreprises publiques sont désormais privatisées par leurs dirigeants qui en font ce qu'ils veulent. Une gestion essentiellement villageoise où on ne rend compte qu'à sa famille. C'est dans ce sens qu'au sein des ADC, le directeur général, le nommé Owona Assoumou vient de consacrer le cumul de fonctions avec la désignation le 10 novembre dernier de sa secrétaire à un troisième poste de responsabilité.

Une position qui comme la deuxième n'existe pas dans l'organigramme de l'entreprise. Cette parade permet ainsi au DG de contourner le Conseil d'administration. Mais qui est l'heureuse élue ? Ngo Nonga Gwos est une des protégées du DG depuis la première heure.

Celle qui est désormais coordonnatrice de la fonction Passage tout en étant également coordonnatrice de la fonction Hôtesse des relations publiques et secrétaire du directeur général n'a aucune compétence reconnue dans les deux premiers domaines.

On se demande ce qui peut motiver ces nominations étant donné qu'il existe déjà des services à part entière chargés de superviser ces fonctions sur les deux aéroports concernés, services eux-mêmes chapeautés par des départements.

Au-delà de l'imbroglio que cette situation provoque déjà dans la chaîne hiérarchique, des indiscrétions nous renseignent de ce que le directeur général donne simplement l'occasion à sa très proche collaboratrice de mieux préparer son départ à la retraite prévu en 2026.

Nous en sommes là. L’organigramme de l'entreprise est foulé aux pieds afin de satisfaire une seule personne. C'est le même directeur général qui en violation de la loi continue de maintenir Babodo Laurent au poste de chef de cabinet bien que ce dernier soit à la retraite depuis plus d'un an. De quelle performance parle-t-on ?