Le DG de l'ART accusé d’avoir causé la mort d’un employé

Un employé de l’Agence de Régulation des Télécommunications (ART) est décédé des suites d’une chute du haut de l’immeuble siège de l’ART. A l’agonie, il aurait, dans une vidéo, fait des révélations accablantes sur des pratiques qui ont causé sa mort.

Le jeune Abena, ex-employé de l’Agence de Régulation des Télécommunications (ART) est décédé dans des circonstances encore non élucidées et a été inhumé dans la précipitation. Cet employé de l’ART était par ailleurs neveu de Jean Louis Beh Mengue, le Directeur Général. Le journal L’Anecdote paru le 16 janvier 2017 révèle que le DG avait conclu qu’il s’agit d’une mort accidentelle.

«C’est un employé qui présentait des troubles psychiques et qui avait pour habitude d’aller à cet endroit (toit de l’immeuble) pour se faire des photos… J’ai appris alors que j’étais hors de Yaoundé, qu’un collaborateur était tombé de l’immeuble. Je vous rappelle que c’est mon neveu… Contrairement à ce que certains racontent dans la presse, il n’est pas mort sur le champ. C’est à l’hôpital qu’il est décédé lundi. Je dois d’ailleurs vous dire que je me suis retenue d’aller à son chevet le dimanche quand je suis revenu à Yaoundé, car si j’y étais allé, on aurait sans doute dit que je l’ai sacrifié (rires)», a déclaré le DG de l’ART à propos de cette mort suspecte, au cours d’un déjeuner de presse organisée par l’institution.

Le DG de l’ART a également rappelé que les chaussures du disparu se trouvent encore sur le lieu de l’accident. Pour certaines personnes, il est impossible de croire à un accident. Car, un suicidaire ne prend pas la peine de se déchausser avant de se donner la mort, ou bien pour faire des selfies (photos), comme l’a expliqué le DG. Des interrogations fusent également sur la précipitation avec laquelle le corps a été inhumé.

Quelques heures avant sa mort, le jeune Abena aurait accusé son oncle d’avoir causé sa perte. Il s’est dit être victime de la haine du DG et de sa secrétaire. Ces derniers voulaient l’empêcher de toucher son rappel, et l’on étouffé pour l’empêcher de parler. Il aurait fait ces déclarations dans une supposée vidéo quelques instants avant sa mort.