Le Dr Chuo Walters très en colère contre Paul Biya
Le Dr Chuo Walters, ancien défenseur fervent du régime de Paul Biya, semble désormais prêt à prendre ses distances. La cause de cette volte-face est un sentiment de discrimination tribale dans les récents recrutements de 150 enseignants au sein des universités d'État du Cameroun, où aucun anglophone n'a été retenu. Sur sa page Facebook, l'auteur de l'ouvrage *"Paul Biya et la paix au Cameroun"* a exprimé sa profonde déception, allant jusqu'à envisager un retour à son état d'esprit de 2016, au début de la crise anglophone.
« Le recrutement de 150 enseignants dans les universités d'État au Cameroun expose un tribalisme flagrant. Aucun anglophone n’a été recruté à la faculté des sciences économiques et de gestion de l’université d’Ebolowa, malgré deux candidatures anglophones déposées, dont la mienne », déclare le Dr Chuo Walters. Il a également révélé avoir été recalé à trois reprises pour des postes universitaires, qu'il attribue à sa langue maternelle, l'anglais. Cette situation, dit-il, reflète l'injustice systématique que subit la communauté anglophone, alimentant ainsi la crise qui sévit dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun depuis 2016.
« J’ai compris pourquoi la crise anglophone persiste. Dès maintenant, je vais retrouver mon état d’esprit de 2016 », poursuit-il. Le Dr Walters, autrefois un soutien loyal du président Biya, se dit désormais « déçu » par ce qu'il qualifie de régime dictatorial qui « mange ses propres enfants » après 42 ans au pouvoir. Bien qu’il n’ait pas précisé les actions qu’il compte entreprendre, ses déclarations laissent présager un possible retrait de son soutien au régime.