Le FSNC sous tension: chronique d’un décollage en miettes

À quelques mois de la grande loterie présidentielle de 2025, voilà que le Front pour le Salut National du Cameroun (FSNC) tente de garder son équilibre… mais ses béquilles se font la malle.

Issa Tchiroma Bakary, son chef charismatique et maître en acrobaties politiques, vient de voir l’un de ses piliers se transformer en fusée indépendante: Yerima Dewa, maire de Pitoa, business-man bien huilé, et surtout ancien banquier officieux du parti dans le Septentrion.

Le verdict est tombé le 7 juillet avec une note ministérielle signée par Paul Atanga Nji: Yerima s’émancipe et fonde son propre parti, laissant le FSNC avec un trou dans la caisse… et dans le moral.

Mais ce n’est pas tout.

Les analystes soulignent une fracture idéologique entre Tchiroma et le député Salmana, comme si les deux regardaient le même match, mais avec des lunettes différentes. Résultat : Tchiroma lance une alerte rouge, inquiet de voir son parti “upécisé”, c’est-à-dire fragmenté, atomisé, dissous dans le marécage des ambitions locales.

L’explosion lente mais certaine des partis rivaux, il connaît bien. Il en a vu passer, des formations politiques qui finissent comme des sachets d’eau percés sur un trottoir de Garoua. Et il sait que son ancien allié, désormais concurrent, manie les ciseaux politiques comme un tailleur pressé la veille de la rentrée.

Le FSNC ressemble à un véhicule où chaque roue veut partir dans une direction différente. Tchiroma tient le volant, le cap et les archives… mais à ce rythme, c’est le siège du conducteur qui risque d’être évacué en premier.