Sur invitation du Président de la République, Paul BIYA, le Président de la Transition gabonaise, le Général Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA, effectue une visite de travail et d’amitié de 24 heures à Yaoundé, ce mercredi. Le programme officiel de cette visite prévoit que le chef de l’État gabonais sera accueilli dans la matinée à l’aéroport de Yaoundé-Nsimalen parle Premierministre, Joseph DION NGUTE. Par la suite, il sera installé au Hilton Hôtel où un déjeuner lui sera offert ainsi qu’à sa suite par le chef du gouvernement camerounais. Le point d’orgue de cette visite sera la rencontre en tête-à-tête que le Président PaulBIYA aura avec l’homme fort de Libreville dans l’après-midi, au Palais de l’Unité. Par la suite, le Général Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA retournera au Hilton où il devraitrencontrer la communauté gabonaise de Yaoundé, avant de quitter la capitale camerounaise en fin de journée. Depuisla prise du pouvoir parles militaires à Libreville, on scrutait les mouvements de l’ancien commandant de la Garde républicaine. Brice CloS ur invitation du Président de la République, PaulBIYA, le Président de la Transition gabotaire OLIGUI NGUEMA s’est rendu dansla plupart des pays de la sous-région. Mais, visiblement, les autorités de Yaoundé n’ont montré aucun empressement à le recevoir sur leur sol. Il faut rappeler que, comme les autres pays de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), le Cameroun a fermement condamné la rupture de l’ordre constitutionnel qui a porté le Général OLIGUI NGUEMAau pouvoir au Gabon. Le communiqué publié à la suite de ce coup de force indique clairement que Yaoundé, comme les autres capitales de la sous-région, appelle au retour à l’ordre constitutionnel. Il est à noter que les signataires de ce communiqué ne font cependant pas allusion à un retour d’Ali BONGO ONDIMBA au Palais du bord de mer, maisse contentent d’inviterle nouveau pouvoir à assurersa sécurité ainsi que celle de sa famille.Ce qui laisse penser qu’ils avaientsimplement pris acte des changements intervenus à Libreville
Stricte neutralité
Il y a lieu d’ajouter que, s’il n’a pas, pour dire le moins, applaudi des deux mains le coup de force des hommes d’OLIGUI NGUEMA, leCameroun, fidèle à sa politique de non-ingérence dansles affairesintérieures des autres États, a observé une stricte neutralité parrapport à la situation politique qui prévaut au Gabon. Cependant, les autorités camerounaises, ainsi que le montre le communiqué du ministre de laCommunication et Porte-parole Le Général BriceClotaire OLIGUINGUEMA: se faire accepter parles chefs d’État de la sous-région. Attendu dans la capitale camerounaise ce mercredi, où il sera reçu en tête-à-tête parle présidentPaulBIYA, l’homme fort deLibreville devrait se débarrasser de son treillis de « putschiste » pour revêtir le costume de chef d’État. du Gouvernement, René Emmanuel SADI, publié à cet effet, n’ont pas apprécié ce que certains acteurs nationaux et étrangers ont tenté d’établir comme similitudes entre lessituations de politique interne des deux pays, et les conclusions qu’ils en ont tirées. À Yaoundé, on se dit disposé à accompagner ce pays avec lequel leCameroun entretient d’excellents rapports aux plans diplomatique et économique versle rétablissement de l’ordre constitutionnel. On imagine mal des accolades chaleureuses entre Paul BIYA et OLIGUI NGUEMA, mais on peut penser que le chef de la Transition gabonaise prêtera une oreille attentive aux conseils avisés du président PaulBIYA, dont l’Afrique entière reconnait la clairvoyance et la sagesse. Avec cette rencontre, Brice Clotaire OLINGUI NGUEMAva certainement se débarrasser de son treillis de « putschiste » pour revêtir le costume de chef d’État. Il y a lieu de relever que, en plus de partager une frontière commune, les deux payssontmembres, au plan sousrégional, de laCEMAC(Communauté économique et monétaire de l’Afrique Centrale) et de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC). Par ailleurs, de nombreux Camerounais sont installés au Gabon où ils essayent de trouver leur gagne-pain. Au final, Yaoundé et Libreville ont tout intérêt à ce que le ciel de leurs relations soit débarrassé de tout nuage, ainsi que semblent s’y atteler leurs dirigeants respectifs