Le Groupement inter-patronal (GICAM) qualifié de «préoccupation nationale» le secteur des technologies de l’information et de la communication (TIC) qu’il juge «sous-développé au Cameroun, comparé à des pays comme le Burkina Faso, le Bénin ou le Mali».
Il l’a fait savoir dans une note préparatoire à un dîner-débat prévu le 31 mai prochain dans la métropole économique, Douala. Selon le GICAM, en dépit des programmes structurants engagés, le Cameroun ne bénéficie pas encore de la reconnaissance numérique internationale.
Selon le patronat, indique APA, «le Cameroun souffre d’un arrimage insuffisant du secteur privé aux TIC avec une éclosion relativement limitée de l’écosystème digital, mais également un développement insuffisant de producteurs de contenus locaux et jeunes innovateurs».
Et de rappeler que l’Union internationale des télécommunications (UIT), dans son indice mondial 2016 de développement des TIC (IDI), fait apparaître le Cameroun à la 148e place sur 171 pays, en recul par rapport à 2015 alors que l’économie numérique, à côté de l’agro-industrie et de l’énergie, a été présentée comme l’un des «sanctuaires» du Plan directeur d’industrialisation (PDI) du pays publié en décembre dernier.
De même, dans son mémorandum économique sur le Cameroun publié à la même période, la Banque mondiale a fortement recommandé l’instauration de règles transparentes et non discriminatoires applicables à l’accès au réseau à large bande passante et à la passerelle internationale afin de stimuler la concurrence dans les services de télécommunications, réduire le coût des TIC pour les entreprises et accroître leur compétitivité.
Pour le GICAM, plusieurs réformes et mesures d’accompagnement s’avèrent aujourd’hui incontournables afin de capitaliser les efforts des pouvoirs publics.
Le diagnostic du patronat et son dîner-débat annoncé interviennent au moment où le gouvernement organise, du 15 au 17 mai à Yaoundé, un forum international sur l’économie numérique auquel prennent part quelque 200 participants issus de plusieurs nationalités et constitués de personnalités, d’experts de haut niveau, de la société civile et des hommes de médias.