Le Gouverneur du Nord-Ouest dit non à la désobéissance civile

Lundi 1er mai 2017, se célébrait la 131e édition de la Journée internationale du travail. Une fois de plus, les habitants de la capitale de la région du Nord-ouest ont observé « les villes mortes », lancé depuis octobre dernier par un consortium. Le Gouverneur de cette région, Adolphe Lélé Lafrique Deben Tchoffo a, à la suite du discours du porte-parole des syndicalistes, exhorté les travailleurs à tourner le dos à la désobéissance civile.

Mais avant, il a dressé un bilan plutôt désastreux des pertes enregistrées par sa région, dans le cadre de cette crise qui perdure. En effet, en se fondant sur les statistiques puisées de bonnes sources, il ressort que dans le secteur de l’éducation, la ville de Bamenda perd en moyenne 600 millions FCFA par mois, contre 815 millions FCFA dans le domaine du tourisme, 1 milliard FCFA dans le secteur des banques, entre autres.

«Certains travailleurs ont perdu leur emploi, des entreprises ont mis la clé sous le paillasson, la coupure d’internet a mis à genoux certaines structures… ceux qui payent le lourd tribut de cette crise ce sont les employés du secteur privé », a-t-il énuméré. D’où son appel à la prise de conscience mais surtout à ne plus prêter l’oreille aux sirènes à la désobéissance civile lancées par « des gens sans scrupule qui résident à l’étranger », peut-on lire dans Le Messager du mercredi 3 mai 2017. Il invite par conséquent les travailleurs de ne plus « mettre leur talent au service de la division et de la destruction. J’en appelle aux autres de se remobiliser et de reprendre du service, les enfants de reprendre le chemin de l’école, les opérateurs économiques qui ont fermé leurs entreprises de les rouvrir et que les activités reprennent définitivement dans la région du Nord-ouest », exhorte le Gouverneur.