Rien n’y fait. Même pas l’insécurité qui règne dans l’Extrême Nord du Cameroun à cause des exactions de Boko Haram, n’arrive pas à freiner le ardeurs des hommes politiques du Grand-Nord quand il s’agit du pouvoir suprême. En effet , derrière la comédie politique qui consiste à forcer les traits de son amour à Biya, se joue en fait la succession d’un homme qui vient de fêter ses 83 ans.
Pourtant, selon le journal L’Oeil du Sahel, cet élan d’interêt au déroulement de cette campagne non officiellement entamée a des intérêts ciblées. « En dépit d tout ce que l’on peut raconter, Paul Biya n’a jamais été un problème politique pour le Grand-Nord. Il peut mettre 100 ou 1000 ans de plus, nous n’avons aucun problème. La question c’est : qui après lui? », susurre un ancien membre du gouvernement à la tête d’un formation politique.
En effet, le sujet de la succession angoisse les hommes politiques de cette partie du pays, toutes formations politiques confondues, indique le journal. « Le président doit nécessairement créer un poste de vice-président, élu comme lui sur un ticket et qui doit achever son mandat si jamais le bon Dieu le rappelait auprès de lui. Il doit favoriser la continuité du pouvoir, qu’il n’ y ait pas un moment de flottement où des gens pourraient se poser des questions », suggère un des anciens ministre de Paul Biya.
Nous y voilà enfin! La vice-présidence. Ils en rêvent mais refusent d’aboyer, souligne le journal. A ce sujet, les nordistes sont persuadés que le Président ne pourra pas les marginaliser dans le schéma qu’il entend bâtir et dont il espère qu’il lui survivra. Mais rien n’est moins sûr. Toutefois, poursuit le L’Oeil du Sahel, dans le système démocratique en vigueur, le poids électoral des trois régions septentrionales du Cameroun est immense atout, qui pourrait être aussi une pierre d’achoppement.