Après avoir acquis un immeuble urbain d’une contenance superficielle de plus de deux hectares dans l’arrondissement de Yaoundé IV, précisément à Ekounou, Dieudonné Kamdem est accusé d’avoir émis en guise de paiement, des chèques sans provisions.
La volumineuse pile de documents dont le Messager a reçu copie dans la matinée d’hier mardi 19 juillet 2022, témoigne à suffire de la gravité de cette affaire qui fait les gorges chaudes à Yaoundé et même dans le département des Hauts-plateaux. Ce sont au total une dizaine de requêtes portant en objet « Dénonciation de protêt faute de payement » délivrées par les bons soins de Me Foumane Fam Sylvain, huissier de justice à la 1ère charge près la Cour d’Appel du Centre et tribunaux de Yaoundé.
Dans le fond, il s’agit d’une affaire de filouterie foncière mettant aux prises la Société civile immobilière (Sci Immobilier) représentée par son administrateur Kounchou Levi, opérateur économique, domicilié à Bafia et la Société africaine de promotion immobilière (Sapi Sci) représentée par son administrateur, Dieudonné Kamdem, maire de la Commune de Baham par ailleurs chef d’entreprise émérite qui a fait ses preuves dans l’agro-alimentaire et aussi dans le sport avec deux équipes de football dans le championnat national d’élite.
La pomme de discorde est née de la vente d’un immeuble urbain bâti sis à Yaoundé IV, précisément au quartier Ekounou d’une contenance superficielle de plus de deux hectares et d’un montant total d’1 milliard 400 millions de FCFA. Tout avait pourtant bien commencé en février 2022, lorsque l’acheteur se présente pour sceller le deal.
Mais en lieu et place d’un virement bancaire comme le veulent les usages, Dieudonné Kamdem propose de signer les chèques que le vendeur ira directement toucher à la Société commerciale de banque (Scb). C’est ainsi que toute la paperasse pour la transaction foncière est préparée (dossier technique, titre foncier, certificat de vente).
Le vendeur, affaibli par la maladie et dans l’attente d’une évacuation sanitaire à l’étranger, prend quand même la peine de demander au notaire de se rassurer que les chèques sont crédibles. Chose que le notaire fait, en lui donnant toutes les assurances.
Chèque rejeté
Le quitus est donc donné au notaire de finaliser la transaction. Quelques semaines plus tard, la banque va retourner les chèques pour « absence de provision » tel que mentionné dans les documents d’huissier. En fait, le compte de l’émetteur qui n’est autre que le maire de Baham, ne dispose pas d’une provision suffisante pour payer la somme due. Conséquence : le chèque est rejeté.
De son retour de France, le propriétaire de la surface foncière pique une colère et demande des comptes à son notaire de qui il attend désespérément une relance. Peine perdue. L’homme ne se signale pas. Choqué et déçu, il décide de saisir la justice pour engager une procédure devant les tribunaux. Affaire à suivre !