Pour d’aucuns, le rebondissement que prend l’affaire Serge Abouem, le président de la Fédération Camerounaise de Volleyball (FECAVOLLEY) contre État du Cameroun, n’est pas une surprise. Le Ministère des Finances se désiste de cette affaire au motif qu’aucun préjudice n’a été fait à l’État. Dans son édition du 21 novembre 2016, Kalara qui relaie l’information remarque que déjà, «depuis trois audiences, on n’a pas aperçu une seule fois la silhouette des représentants du Ministère des Finances lors du procès public».
Il faut dire que dans le procès, la constitution de partie civile de la société Emergence Group a fait l’objet d’une querelle lors de l’ouverture des débats. Pour Kalara, «l’absence du MINFI n’est pas fortuite. Elle découle d’une correspondance dont Kalara s’est procuré copie, adressée par Alamine Ousman Mey, le Ministre des Finances à M. Yap Abdou le président du Tribunal Criminel Spécial avec copie à Justine Ngounou le Procureur général près de la juridiction», écrit le journal.
Le contenu de cette correspondance signée du MINFI en personne rapporte Kalara, a comme objet: «désistement en qualité de partie civile dans l’affaire Ministère public et État du Cameroun contre Serges Julien Abouem A Boull».
Des colonnes du journal on apprend que le MINFI informe aux juges du Tribunal Criminel Spécial (TCS) «que l’État du Cameroun n’ayant accordé aucune subvention à la Fédération Camerounaise de Volleyball ni à la société Emergence Group SA, le Ministère des Finances n’a subi aucun préjudice financier résultant de la convention de partenariat privé signée entre ces deux parties». Pour des observateurs qui suivent de près cette affaire, le désistement du MINFI n’est pas une surprise. Il faudra attendre le 30 novembre 2016 pour connaitre la suite de l’affaire.