Le ministre de l’Agriculture et du développement rural, Lazare Essimi Menye a ouvert, lundi, la Conférence sur la mobilisation des ressources pour le financement du PNIA, en présence du Premier ministre Philémon Yang. Invité du journal de 13 heures, le Minader s’est exprimé sur les caractéristiques de ce programme et ses attentes.
Caractéristiques du PNIA
« C’est un plan qui a été développé en cohérence avec les objectifs du Document de stratégie pour la croissance et l’emploi. Ce plan est calqué sur une idée développée par les Chefs d’Etat à Maputo (Mozambique) depuis 2003, qui voudrait que l’agriculture soit la base du développement de nos pays. Donc, depuis les travaux du Comice de 2011, le Chef de l’Etat, le président Paul Biya nous a engagé à passer à une agriculture de seconde génération.
Et c’est dans cet esprit que les équipes du ministère de l’Agriculture et du développement rural (Minader) se sont mises en place. Une équipe pays a été créée avec toutes les autres administrations intégrées avec les partenaires techniques. Un travail de fond a été fait pour pouvoir mettre en place un plan pour développer l’agriculture du Cameroun. Pour ce faire, il fallait préparer un programme national d’investissement.
Objet de la conférence
Cette conférence permet premièrement d’informer les uns et les autres sur la vision du gouvernement au cours des 5 prochaines années, parce qu’on va jusqu’à 2020. Et vous savez que pour ce programme de développement il y a des investissements dans l’infrastructure et les investissements en activité. Je veux dire ici que pour produire, il faut des investissements de niveau micro économique.
Pour pouvoir développer l’activité agricole il faut des routes, des marchés, des magasins frigorifiques. Ça s’est des investissements de base, il faut apporter l’eau et l’électricité. Ça s’est le côté Etat. Après il y a les investissements côté privé qui voudraient que chacun choisisse quelque chose qu’il pense utile pour lui-même et pour la collectivité.
Ce n’est pas une espèce de téléfood
Ce n’est pas du téléfood. Le Minader organise le téléfood pour aider la FAO à mobiliser les fonds pour financer les micros projets. Le PNIA c’est un programme national qui voudrait mobiliser des ressources d’un côté pour permettre à l’Etat de continuer à mener ses activités régaliennes, et de l’autre de permettre au secteur privé de s’impliquer durablement dans la production et la transformation.
Financement recherché
Nous recherchons 1 500 milliards de F CFA. Le gouvernement s’est déjà engagé à rendre disponible 500 milliards de F CFA. L’Union européenne aussi, les bailleurs de fonds, ont une enveloppe qui est en prévision, mais nous continuons. Nous allons engager des discutions avec les différents partenaires pour voir comment mobiliser plus de ressources.
Attentes du PNIA
Plus de routes rurales, plus d’électricité distribuée dans le secteur rural. Nous allons pouvoir construire plus de marchés mieux structurés. Nous allons poursuivre le travail engagé avec l’Irad pour développer la vulgarisation de la recherche. Ce qui a été cherché doit être diffusé au profit des paysans.
Nous allons développer la production et la transformation des produits du cru (cacao, maïs, manioc, patate, etc.). Ce que nous produisons au Cameroun a besoin d’être valorisé pour le marché national et pour les pays voisins. Et dans cet esprit-là, les projets sont en train d’être mis en place et le gouvernement va continuer à développer la plupart de ces projets pour que les jeunes camerounais puissent aller vers l’agri-business ».