Le Préfet de l'Océan en colère contre des fonctionnaires déserteurs

Le journal Le Messager, édition du 17 février 2016, dit que le Préfet du département de l’Océan est en colère. La cause, les absences répétées non justifiées et continues de ses collaborateurs, précisément des délégués départementaux et de certains responsables de services publics. En dépit des mises en garde et des avertissements du chef, ces fonctionnaires sont introuvables.

Ces derniers font des voyages sans toutefois au préalable avoir eu des permissions, «pourtant ils ont fort à faire sur le terrain», précise le journal. En plus, ils ne présentent pas de rapport d’activité annuel. Le Messager indique qu’ «ils sont beaucoup plus préoccupés à superviser les chantiers de leurs ministres en construction à Kribi qu’à servir les usagers».

Le 12 février dernier, Antoine Bissaga,  au cours d’une descente sur le terrain, a pu se rendre compte de la situation qui prévaut. Un constat qui fâche l’autorité administrative qui se rend compte que ses rappels à l’ordre ont été envoyés au diable par ses collaborateurs. Arrivé à la délégation départementale de l’Environnement « aux environs de 9h 40min », précise le journal, le délégué n’était pas présent. Idem aux marchés publics, à l’urbanisme, au transport et à la communication. Aucun des chefs était présent. Selon une source, on apprend que « certains sont en voyage privé, d’autres sont en week-end ».

Pourtant au mois d’octobre 2015, le préfet avait fait savoir que de pareilles habitudes ne seront plus tolérées. Les absences non justifiées ayant pour prétexte que le « ministre m’a fait appel à Yaoundé, ou j’ai eu deuil sans avoir au préalable déposé une demande de permission » ne vont plus être acceptées dans sa circonscription administrative. Un rappel à l’ordre qu’a fait une fois de plus Antoine Bissaga le 22 janvier dernier au cours du forum d’échanges sur le bon fonctionnement de l’administration publique. Malgré toutes ces actions menées par l’autorité administrative, ses collaborateurs demeurent sourds.