Le REDHAC appelle à la libération d’Amadou Vamoulké

Amadou Vamoulke1 Le REDHAC salue la mobilisation importante de l’opinion publique camerounaise et internationale

Sun, 29 Oct 2017 Source: hurinews.com

A 3 jours de la reprise de son procès en détournements de deniers publics au Tribunal criminel spécial, le Réseau des défenseurs des droits humains en Afrique centrale réitère sa demande de réhabilitation et de libération d’Amadou Vamoulké, ancien directeur général de la Cameroon radio and television et l’une des nombreuses victimes de l’Opération anti-corruption Epervier.

Ci-dessous, l’intégralité du communiqué.

Douala-Yaoundé, le 30 octobre 2017:

Après trois renvois successifs, M. Amadou Vamoulké va de nouveau se présenter le 1er novembre 2017 devant le Tribunal Criminel Spécial (TCS) à Yaoundé. La défense a déposé ses conclusions dont la pertinence est reconnue par tout juriste de bonne foi car elles s’appesantissent sur les fautes graves commises par la juge d’instruction (création inédite de droit, non respect des prescriptions des lois nationale et internationale, …) qui appellent une annulation automatique de la procédure. La décision que le TCS rendra publique à la prochaine audience ne pourrait, s’il s’agit vraiment d’appliquer le droit et la loi, que prononcer l’arrêt des poursuites à l’encontre de M. Vamoulké et sa libération immédiate.

Le Réseau des Défenseurs des Droits Humains en Afrique Centrale (REDHAC) salue la mobilisation importante de l’opinion publique camerounaise et internationale qui s’est associée à sa demande de réhabilitation et de libération sans délais de M. Amadou Vamoulké. Ce dernier est injustement emprisonné depuis le 29 juillet 2016 à la Prison Centrale de Kondengui à Yaoundé (Cameroun), principalement pour des faits supposés de malversation qui n’ont rien à voir avec de l’enrichissement personnel.

Plus de 500 personnes se sont nommément engagées dans la campagne de soutien à M. Amadou VAMOULKE. On y trouve notamment de nombreux dirigeants internationaux de l’audiovisuel public au premier rang desquels figure M. Hervé Bourges ainsi que les dirigeants actuels ou anciens de TV5 Monde, Radio Canada, Radio France, URTI, RFP et d’autres organismes audiovisuels publics africains (Nigéria, Bénin, Burundi, Tunisie, Tchad, …). De nombreuses personnalités de la société civile camerounaise (ambassadeur, magistrat, juriste, banquier, entrepreneur, ingénieur, comédien, journaliste, …) ont signé la pétition en ligne sur change.org (mot clé : VAMOULKE) et se sont exprimées sur la page facebook.com/VAMOULKE

Après quinze mois de détention injustifiée, il devient urgent de mettre fin à une affaire qui porte atteinte à la réputation et à la santé d’un innocent dont la réputation d’homme intègre n’est plus à établir, mais surtout à une affaire dont le retentissement international commence à porter atteinte à l’image même du Cameroun. Nous voulons croire que l’audience du 1er novembre 2017 mettra fin à cette procédure infondée dont la prolongation ne manquerait pas de donner du TCS une réputation de juridiction d’exception qui se place en marge des pratiques universelles.

Le procès de M. Vamoulké pose la question de savoir si un pays comme le Cameroun peut encore aujourd’hui se permettre de neutraliser ceux et celles de ses fils et de ses filles qui montrent le chemin vers un avenir où les « bonnes pratiques » feront oublier les pratiques actuelles encore trop souvent basées sur les intérêts personnels et égoïstes.

Merci de prendre toutes actions qui concourent à la libération de M. Amadou Vamoulké au Cameroun

Source: hurinews.com