La célébration vendredi de l’Aid El Fitr au Cameroun a été largement dominée par les appels à la paix, à l’unité et à la « mobilisation de tous les Camerounais et des hommes de bonne volonté » contre la secte islamiste nigériane Boko Haram, coupable de nombreuses exactions dans la région.
La grande prière marquant la fin du Ramadan le 17 juillet 2015 à Douala à la place du Gouvernement au quartier administratif de Bonanjo par l’Iman de la mosquée centrale de Douala, Modibo Iya en présence du gouverneur de la région du Littoral Joseph Beti Assomo, a donné l’occasion au prédicateur d’axer sa communication sur l’amour, la solidarité, et la tolérance entre les hommes.
On le comprend bien, d’autant que « nous sommes tous des créatures de Dieu, nous devons nous aimer les uns les autres, restés unis et vivre dans la paix, indépendamment des divergences qui peuvent exister ».
En tout état de cause, « la paix et l’unité qui sont essentielles pour vaincre définitivement les terroristes de Boko Haram, qui n’ont rien à voir avec l’islam », a-t-il insité.
Les dignitaires musulmans qui ont apporté leur « indéfectible soutien aux autorités », disent également « comprendre » la décision de celles-ci interdisant le port intégral du voile, surtout que c’est à travers le port de la Burka que des kamikazes ont réussi à perpétrer un double attentat le 12 juillet 2015 à Fotokol, dans l’Extrême-nord du Cameroun, faisant treize morts, dont dix civils.
Toutefois, sans pour autant verser « dans la délation et les réglements de compte », des Imamns ont insisté sur la collaboration que des populations devraient apporter aux forces de défense et de sécurité nationales, en dénonçant auprès des autorités, des personnes suspectes.
La présence des représentants des autres confessions religieuses, en l’occurrence, les catholiques et les protestants traduit « l’unité et la mobilisation contre les forces du mal » , ont déclamés les prédicateurs.
Des sujets également abordés dans d’autres lieux de prières, juste après que des retrouvailles se poursuivent dans les familles, après un mois du jeûne, où des fidèles musulmans ont fait preuve de nombreuses privations.