Le ministère des Travaux publics a simulé la rentabilité du projet dont la phase 1 va bientôt être lancée. Les prévisions de rentabilité des Postes de péage automatiques en cours de construction au Cameroun indiquent que «les recettes partiront de 7,2 milliards en 2023 à 14,2 milliards en 2040 pour les 14 postes mis en service», apprend-on de la cellule de communication du ministère des Travaux publics (Mintp).
La même source rapporte que l’exercice effectué en fin de semaine dernière par les services d’Emmanuel Nganou Djoumessi, font état de ce que «les recettes cumulées seront dans l’ordre de 210,7 milliards» de francs CFA. Les simulations ont été effectuées «sur la base des projections du trafic moyen journalier annuel Tmja de 57 733 Véhicules obtenu en 2017 à partir du comptage routier», renseignet-on au Mintp. Un trafic qui pourrait évoluer si l’in considère que le parc automobile des Camerounais se densifie au fil du temps. Avec l’évolution de la population en termes de chiffres et probablement la qualité de vie des Camerounais. En attendant, au Mintp, on préfère s’en tenir aux chiffres connus et qui pourraient s’avérer minimalistes. En considérant l’automatisation du paiement et le tarif maintenu à 500Fcfa.
Les sept premiers postes devraient entrer en fonctionnement en septembre prochain. Il s’agit des péages de Boumnyebel, Mbankomo, Edéa, Nkometou, Mbanga, Nsimalen et Tiko. Les sept autres devraient être livrés en 2024 : Matazem, Bandja, Mandjo, Bayangam, Foumbot, Bafia et Dschang. Au Mintp, on envisage déjà une recette de 04 milliards Fcfa entre octobre et décembre prochain. En tout, «les recettes cumulées seront dans l’ordre de 632 milliards 581 millions Fcfa en 2041», prévoit-on au Mintp. Dans le partage, «un montant de FCFA 194 milliards 983 millions Fcfa comme total loyers perçus par le partenaire privé et 437 milliards 597 millions Fcfa comme recettes fiscales nettes perçues par l'Etat», entrevoit le Mintp.
Le projet des péages automatiques lancé par le Mintp prévoit la construction de 14 postes répartis sur plusieurs régions, pour un coût total de 42 milliards Fcfa, en partenariat-public-privé, avec Tollcam, un consortium mis en place par Razel BEC et Egis Projects. Le partenaire exploitera les ouvrages pour rentrer dans son investissement. La fin dudit contrat est prévue pour 2041. Tollcam aura exploité pendant vingt ans, selon les clauses du contrat entré en vigueur il y a un an.