Le Sénat camerounais traverse une période de turbulences, marquée par des conflits internes et des accusations de mauvaise gestion financière. Selon des révélations exclusives de Jeune Afrique, ces tensions impliquent les plus hauts responsables de l'institution.
Au cœur de ces conflits, Jeune Afrique rapporte une opposition de longue date entre Marcel Niat Njifenji, le président du Sénat actuellement en soins à Paris, et Michel Meva'a Meboutou, le secrétaire général. Cette rivalité s'articule notamment autour de la gestion financière de l'institution, qui bénéficie d'un budget annuel considérable de 15 à 25 milliards de F CFA (entre 22 et 38 millions d'euros).
D'après les informations de Jeune Afrique, Meva'a Meboutou est accusé de mauvaise gestion et d'avoir bloqué certaines nominations cruciales, notamment celle d'un agent comptable. Ses détracteurs lui reprochent également d'avoir tenté de modifier le règlement intérieur du Sénat pour garder la mainmise sur les finances de l'institution.
Ces tensions internes ont des répercussions sur le fonctionnement du Sénat. Jeune Afrique révèle que les nominations au sein de l'institution ont parfois été bloquées pendant plusieurs semaines, illustrant la paralysie causée par ces conflits.
Le magazine panafricain souligne également l'implication de la présidence de la République dans ces luttes intestines. Ferdinand Ngoh Ngoh, le secrétaire général de la présidence, aurait notamment pris parti pour Niat Njifenji dans le conflit l'opposant à Meva'a Meboutou.
Ces révélations de Jeune Afrique mettent en lumière les enjeux de pouvoir et financiers qui se jouent au sein du Sénat camerounais, dans un contexte politique tendu à l'approche de l'élection présidentielle de 2025.