Invité de l’émission « Entretien avec » sur les antennes de Spectrum Television (STV) ce jeudi 18 mai 2017, le Vice-président du principal parti de l’opposition au Cameroun est revenu sur les révélations faites par la presse au sujet des financements reçus par ce parti de l’Etat.
Accusé en début de semaine par certains journaux de bénéficier d'un traitement de faveur de la part de l’Etat autour des subventions accordées aux partis politiques, le Social Democratic Front (SDF) ne quitte pas depuis la une des journaux. Invité de l’émission « Entretien avec » ce jeudi 18 mai 2017 sur les antennes de Spectrum television (Stv), le Vice-président du principal parti de l’opposition au Cameroun ne pouvait échapper à ce sujet qui aurait d’ailleurs servi de prétexte à son invitation. Face à ces accusations, il a tenté d'apporter quelques clarifications.
Joshua Osih qui a fustigé l’antiprofessionnalisme des journaux ayant révélé cette affaire, explique que son parti dépense chaque année le double des fonds reçus du gouvernement en guise de subvention. Il rassure par ailleurs que lesdits fonds sont gérés dans la plus grande transparence. L’homme politique explique que des audits comptables sont régulièrement commandés pour attester de ce que cette gestion est faite suivant les règles de l’art. « Nos comptes sont clairs et nous n’avons absolument aucun problème avec la transparence. Nous n’avons pas attendu que les journaux à gage nous tirent dessus pour être transparent », a-t-il indiqué.
Interrogé aussi sur le problème anglophone, la deuxième personnalité du Social Democratic Front laisse entendre que le calme serait déjà revenu dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-ouest si l’exécutif avait pris en compte les recommandations de son parti. « Pour résoudre un problème, il faut d’abord le reconnaitre. Il y a d’abord un contentieux historique qu’il faut régler », explique celui qui rappelle sa préférence pour le fédéralisme (pas le fédéralisme à deux Etats). Cette crise, tout comme le phénomène Boko Haram sont selon le député de la circonscription du Wouri Centre, les conséquences de la mal gouvernance.
Il a également insisté sur la nécessité pour les camerounais d’aller s’inscrire sur les listes électorales, le vote constituant selon lui, le moyen le plus évident pour mettre un terme au régime de Paul Biya et « sa gouvernance émotionnelle qui ne permet pas d’avoir une bonne planification ». Mais à la question de savoir s’il sera candidat à la prochaine présidentielle, Osih a préféré entretenir le suspense.