Le SOS de l’armée marine à l’attention du nouveau Mindef

On ne le dira jamais assez: grâce à la bravoure des soldats camerounais, les membres du redoutable groupe terroriste islamiste Boko Haram sont tenus à bonne distance du territoire. Mais, le traitement de ces vaillants soldats par la hiérarchie militaire, est, selon des témoignages, source de mécontentement.

«Ca fait plusieurs jours que les soldats de l’armée marine au front ne mangent pas. Et quand il y ‘a un peu à manger, du lundi à lundi c’est du riz. Il n’y a pas d’eau potable à boire. Il manque de matelas pour se coucher et quand il pleut, les hommes qui sont en factions sont sans toit. Plus grave, nous n’avons pas de médecin depuis des lustres. Certains de nos camarades sont à l’article de la mort. Le week-end dernier (03 et 04 octobre 2015, ndlr), certains camarades, très fâchés, ont menacé d’ouvrir le feu» confie un Quartier-maitre de l’Etat Major installé à Makari dans la région de l’Extrême-Nord.

«Afin de calmer la manifestation d’humeur du week-end dernier, la hiérarchie a dépêché le chef du 4e bureau des opérations à l’Etat-Major du détachement de la marine qui a fait la ronde des installations de la Marine nationale notamment à Hilehalifa, Chika, Balgaram, Karina, et d’autres. Il nous a nourri des mêmes promesses, en tenant un discours selon lequel, Yaoundé n’a pas encore réagi à toutes nos doléances. Nous exigeons un meilleur traitement et le paiement régulier de nos différentes primes» indique notre source qui espère que l’arrivée d’un nouveau Ministre délégué à la présidence en charge de la défense pourrait améliorer leur condition.

«Même si on sait que les hommes qui se succèdent à la tête du Ministère de la défense sont les patates d’un même sillon, on a espoir qu’avec le nouveau Ministre Joseph Beti Assomo, notre situation pourrait changer car, nous pensons qu’il a reçu du Chef de l’Etat, une nouvelle feuille de route».

L’armée marine nationale camerounaise engagée dans la guerre contre Boko Haram, combat l’ennemi à la position la plus avancée de la frontière entre le Cameroun et le Nigeria, pays d’origine du groupe terroriste islamiste Boko Haram.