Le quotidien La Nouvelle Expression édition du 25 mai 2016 révèle qu’«un débrayage des enseignants du Supérieur se mijote dans les amphithéâtres des huit universités d’État du Cameroun et devrait se mettre en branle dès demain».
Les enseignants fustigent le paiement partiel de la première tranche de la prime trimestrielle du fonds spécial d’appui à la modernisation de la recherche universitaire pour le compte du premier trimestre de l’année 2016.
C’est ce qui est à l’origine de l’appel à la grève lancé par le Syndicat National des Enseignants (SYNE). Celui-ci, au travers d’un communiqué radio-presse, «invite tous les enseignants de toutes les Universités d’État, à cesser toutes les activités d’enseignements pendant deux jours, soit jeudi 26 mai 2016 et vendredi 27 mai 2016. Si à cette date tous les enseignants ne sont pas toujours payés», lit-on dans ledit communiqué.
Dans ce document, le SYNE s’indigne du fait que les enseignants dont les noms commencent par les lettres «M et N» n’ont toujours pas perçu leurs dus. Et ce faisant sans qu’aucune raison n’ait été donnée au syndicat par la tutelle.
Aussi il «renseigne sur un début des opérations de paiement de cette prime, mais qui n’est pas effectif depuis les délais impartis au premier trimestre de l’année en cours, c’est-à-dire du 1er janvier au 30 mars jusqu’à l’annonce de la grève», écrit le journal.
Toutefois, le Pr Joseph Lebel Tamesse, le Secrétaire exécutif du SYNE, déclare que toutes les tentatives pour engager un dialogue avec le Ministre de l’Enseignement supérieur se sont révélées vaines.
«D’abord nous avons déposé une demande d’audience en janvier auprès du Ministre de l’Enseignement supérieur pour discuter de ça, sans aucune réponse. Ensuite nous avons déposé un préavis de grève le 9 mai 2016 et personne ne nous a appelés pour nous donner des éclairages à propos».