Le Sdf veut-il étouffer Maurice Kamto à Baham

Maurice Kamto Maurice Kamto, President du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun

Tue, 1 Mar 2016 Source: fr.allafrica.com

Les cadres du parti de la balance ont choisi le village natal de Pr Maurice Kamto, président national du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) pour tenir la conférence régionale élective. La campagne électorale pour la prochaine élection présidentielle au Cameroun est indirectement lancée.

Le Rdpc a donné le ton par ses multiples appels à la candidature de Paul Biya, demandant à travers meetings et autres mobilisations à son « Champion » d'accepter d'être candidat en 2018 ou avant, au cas où l'hypothèse d'une élection anticipée est prise en compte.

La conférence régionale élective du sdf à l'Ouest, tenue ce 27 Février 2016 aura été une occasion de plus pour le parti du Chairman Ni John Fru Ndi de dire son opposition par rapport à ces nombreux appels. « C'est la duperie, nous devons avoir des institutions fortes que d'avoir des hommes forts », Réagissait alors à ce sujet l'hon. Tsomelou Jean, sénateur Sdf des Bamboutos.

Dans sa logique, le porte-parole des sénateurs Sdf à la chambre haute du parlement pense qu'en 2008, le verrou de la limitation du mandat présidentiel a été levé dans l'espoir d'un quelconque changement en ce qui concerne le vécu quotidien des camerounais. Mais malheureusement, il se trouve que rien n'a changé jusque là. « Qu'est ce qui peut donc amener aujourd'hui à une modification éventuelle de la constitution ? », s'interroge le sénateur Tsomelou qui trouve anormal, cette façon de faire la politique chez leurs amis du Rdpc. le Sdf prépare un meeting à Douala avec quelques partis de l'opposition invités, pour dire non aux appels à la candidature de Paul Biya, bien qu'aujourd'hui le problème du Sdf ne soit plus uniquement Rdpc.

Toutefois, Sans vouloir entrer dans les secrets des Dieux, le non dit de la tenue de la conférence élective du weekend dernier à Baham aura été la volonté de démontrer aux yeux de Kamto et ses partisans qu'effectivement, le Sdf existe dans son territoire et se porte plutôt bien. Les responsables du social democratic front ont cependant tenté d'expliquer qu'il ne s'agissait que d'une coïncidence. Mais à quel leurre ? Au départ dit-on, trois villes à savoir Bafoussam, Dschang et Baham manifestaient l'envie d'abriter ce rendez-vous. Baham aurait donc été voté après beaucoup de concertations. Une tentative d'explication qui n'a pas suffit pour dissiper l'idée d'une réponse au Pr. Kamto.

On est sans ignorer que le Sdf a perdu sa côte de popularité dans la plupart des circonscriptions électorales à cause du Mrc. Le cas de Bafoussam 1er par exemple où, le parti du Pr. Kamto a contribué à la victoire du Rdpc au denier scrutin du 30 septembre 2013. Les militants, venus de tous les huit départements de la région pour la conférence Samedi dernier ont battus le pavé à travers les axes principaux de la petite ville de Baham, avant de se retrouver en salle pour élire le bureau régional de coordination.

Hon. Tsomelou réélu président !

La conférence de Baham était placée sous le signe de la synergie et d'exemplarité. Synergie certainement parce qu'il fallait prouver aux yeux du monde que le Sdf malgré les soubresauts reste un bloc indivisible ; Exemplarité pour faire passer la leçon politique aux adversaires. La commission électorale constituée de trois émissaires était alors présidée par Asangu Ferdinand, secrétaire national à l'organisation du Social democratic front. A quelques exceptions près, les élections vont se passer par acclamation, y compris le vote du président régional Jean Tsomelou (sans concurrent) qui, après six années à ce poste de président de la coordination régionale, rempile pour un nouveau mandat de quatre ans. Il aura pour vice président Emmanuel Tagne Ngueko, maire de la commune de Bafoussam II et Tchangop Florent, secrétaire régional à l'organisation.

Le nouveau bureau élu devra travailler d'arrache-pied pour reconquérir les militants afin de renforcer la dynamique sociale du social democratic front qui à ce jour, ne compte plus qu'un seul député élu dans tout l'Ouest. Cette conférence élective, de l'avis du président du comité d'organisation, Pierre Sukam, 2e adjoint au maire de Bafoussam II, ambitionnait d'expérimenter l'utilisation du bulletin unique qui fait partie des onze exigences du Sdf que sont entre autres : les élections présidentielles à deux tours, la limitation du mandat présidentiel à cinq ans renouvelable une seule fois, la biométrie intégrale, la fixation de l'âge électorale à 18ans...

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