Le Tchad sécurise la nationalité pour la Lutte contre le terrorisme

Le gouvernement a également institué des fouilles inopinées, réduit la mobilité des motos et interdit la navigation sur le fleuve entre les localités de Gassi et Karkandjiri.

Après l’interdiction du port du voile intégral et de tout turban sur toute l’étendue du territoire prise au lendemain du double attentat qui a fait 34 morts et 105 blessés à N’Djamena le 15 juin dernier, le gouvernement tchadien vient de prendre un train de mesures visant à renforcer sa lutte contre le terrorisme.

Parmi celles-ci, figurent en bonne place le changement de la carte d’identité nationale et des passeports en cours, la révision totale des structures et consignes de sécurité avec la mise en place d’un système d’alerte et d’un dispositif sécuritaire réactif.

Dans le but de sécuriser les édifices publics, au lendemain de ces actes terroristes qui ont visé l’école de police et le commissariat central à N’Djamena, le gouvernement tchadien entend désormais filtrer leur accès, renforcer la sécurité des lieux publics et de culte.

Parce que les auteurs des attentats du 15 juin dernier ont fait usage de motos bourrées d’explosifs, les autorités tchadiennes ont décidé de la mise en place d’une équipe pour réfléchir sur la mobilité de ces engins. Ainsi, interdiction a été faite aux motos, tricycles et passagers surchargés de traverser le pont Nguéli, à la frontière avec le Cameroun, passage obligé d’un volume important de marchandises à destination du Tchad où sévit Boko Haram.

A ces mesures, s’ajoutent l’interdiction de la navigation des pirogues et la pratique de la pêche sur la portion du fleuve entre Gassi, la sortie sud-est de N’Djaména, et Karkandjiri. En prenant ce train de mesures, les pouvoirs publics ont annoncé que des fouilles ciblées inopinées des domiciles seront effectuées à certains endroits.

Toutes les forces vives de la nation ont, par ailleurs, été invitées à contribuer activement à la sécurisation des villes. Dans le souci de faire toute la lumière sur les fâcheux événements du 15 juin à N’Djamena, autorités, militaires, gendarmes et policiers ont été invités à plus de diligence dans l’enquête judiciaire ouverte afin de débusquer tous ceux qui sont impliqués dans ce double-attentat.