Selon les informations relayées par le quotidien Mutations dans sa livraison du lundi 24 août 2015, des tracts véhiculés par le « collectif du personnel de la Dgre » dénoncent « l’humiliation croissante » dont ils sont victimes.
Le document dont Mutations a eu une copie indique, entre autres, « les montages et autres mises en scène-cambriolages-affaire Harissou-pseudo-tentative d’évasion aggravée de Polycarpe Abah Abah- des notes commanditées de Yaoundé mais signées des chefs de postes pour des besoins de manipulation ».
Le collectif dit également non aux « promotions canapés, au renseignement assis et spectacle, au clientélisme, à l’enrichissement sans cause des protégés du Dgre ». Il s’insurge contre l’affairisme (trafics impunis de notes, du carburant, etc.), les règlements de compte, la promotion des individus sans épaisseur, l’exhibitionnisme et l’imposture.
Le journal indique qu’il n’a pas pu recueillir les avis des autorités de la Direction générale de la recherche extérieure (Dgre), mais qu’au lendemain du cambriolage de juillet dernier, des sources internes à la Dgre signalaient une bataille entre des collaborateurs de Léopold Maxime Eko Eko, lesquels jouissent ou ont perdu de juteux avantages généralement octroyés par la hiérarchie.
Au sujet du cambriolage perpétré courant juillet au siège de ce service stratégique, supposé parmi les plus gardés de la République, Mutations indique que les cambrioleurs se sont introduits, « sans effraction » dans le cabinet du Dg, Léopold Maxime Eko Eko, ont désactivé les caméras de surveillance, démonté les rideaux et les ont jeté au sol, avant d’emporter des documents et ordinateurs importants.