Le camp de Minawao est surpeuplé et manque d’eau

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Tue, 21 Jul 2015 Source: cameroon-info.net

Un second camp de réfugiés nigérians dans l’Extrême-Nord est une urgence qui, si elle n’est pas traitée, prépare la zone à de sérieuses perturbations. À en croire le journal L’Œil du Sahel dont la Une de ce mardi 21 juillet 2015 est consacrée au sujet, le camp de Minawao, initialement construit pour 20 000 réfugiés, en accueille maintenant 45 000 dont 10 000 arrivés au cours des deux derniers mois.

La première menace est celle du manque d’eau. Le journal cite une source des services du gouverneur de la Région de l’Extrême-Nord, qui s’alarme : « Sur la trentaine de forages installés, la moitié fonctionne à peine parce que l’eau de la nappe souterraine se fait de plus en plus rare. C’est grâce aux ONG comme Médecins Sans Frontières et aussi à Camwater qui acheminent de l’eau dans des camions que nous tenons encore. Heureusement que la saison des pluies et venue nous soulager, autrement, on serait dans le pétrin ».

Avant les pluies, poursuit le journal, les réfugiés recevaient chacun 8 litres d’eau par jour au lieu des 15 prévus par les Nations Unies. « Si nous ne trouvons pas une solution maintenant, prévient un responsable de l’ONG Ieda Relief, la saison sèche sera encore plus compliquée avec davantage de réfugiés qui vont affluer ici ».

À la mi-juin pourtant, René Emmanuel Sadi le ministre de l’Administration territoriale et de la décentralisation qui avait visité la zone, avait promis l’octroi d’une nouveau site afin de décongestionner le camp de réfugiés nigérians de Minawao.

Selon le journal, la localité de Tchéré située à une quinzaine de kilomètres de Maroua était pressentie pour son potentiel en eau, « capable de satisfaire les besoins de 30 000 à 50 000 personnes. La moitié des réfugiés de Minawao pourrait alors y être déplacée ».

Mais jusque-là, le financement de cette opération reste une équation difficile. « De fait, sur les 38 milliards FCFA attendus par les agences des Nations Unies (HCR, PAM) pour cette année 2015, les donateurs internationaux n’ont mobilisé jusqu’ici que 30% de l’enveloppe. Aussi, beaucoup de se demandent dans ces conditions comment le nouveau camp de Tchéré pourrait être opérationnel à court terme », conclut le journal.

Source: cameroon-info.net