Visiblement, le président de l’assemblée nationale du Cameroun, le très Honorable Cavayé Y. Djibril, semble être choqué par le comportement de son ancien garde de corps, le Capitaine Bouba Simala. Cavayé n’a pas pu cacher ce sentiment devant les journalistes Lundi 20 Juillet à Maroua.
Sans que les hommes des medias ne lui posent la question, le très Honorable député s’est mis à développer le sujet de son ancien aide de camp qui utilisait son titre pour le trafic d'influence. «Le capitaine Bouba Simala excellait dans le trafic d'influence. Même certains membres du gouvernement en etaient victimes. Il promettait, contre espèces sonnantes et trébuchantes, des nominations et des recrutements. Les montants allaient de 1 million à 5 millions», a-t-il relaté aux hommes des medias.
Profitant de sa présence à Maroua pour la remise des dons des élites du Grand Nord aux populations victimes des exactions de Boko Haram, Cavayé a informé la presse que le Capitaine en détention à Yaoundé avait à plusieurs reprises imité sa signature pour ses besoins et surtout pour se payer des faux ordres de mission.
«Il montait des projets de missions fictives en imitant ma signature pour se faire payer d'importants frais de mission. Le dernier forfait fut ce projet de mission qu'il a monté pour se rendre dans plusieurs pays d'Afrique de l'Ouest. Comme d'habitude, il a pris des factures pro- forma à Camair-co. Montant plus de 20 millions. Le dossier avait déjà franchi tous les circuits financiers de l'Assemblée. C'est le contrôleur financier qui a eu la présence d'esprit d'aller s'informer sur l'effectivité de cette mission auprès de mon cabinet. Bien évidement, l'OM et l'OP n'étaient pas signés de moi. J'apprends ainsi que ce n'etait pas la première fois qu'il s'offrait des dizaines de millions par cette technique», se plaint Cavayé.
Selon Cavayé, le capitaine Bouba Simala a été surpris plusieurs fois au téléphone en train de fomenter des coups contre lui. Dans l'une de ses communications téléphoniques, il recommandait à ses complices de décapiter « Kolombo », un des gardes de corps du PAN, parce que, indique-t-il « ce type (Kolombo) est très dangereux avec le pistolet automatique. Il est capable d'agir en quelques fractions de seconde ». C'est après l’exécution de « Kolombo » que le PAN devait être enlevé selon le plan du Capitaine Bouba.