Pour le magazine Jeune Afrique, Maurice Kamto a fait récemment "sa rentrée politique", mais le chemin est encore très long pour le professeur Maurice Kamto qui dont non seulement faire face à l'adversité du régime, mais aussi aux "dissensions internes à son parti et les ambiguïtés de sa propre stratégie".
Après deux années d'absence, le MRC de Maurice Kamto est de retour devant la scène politique. Objectif: redevenir le principal challenger de Paul Biya qu'il a essayé de combattre dans les urnes en 2018.
"Fragilisé par l’incarcération de leurs militants, parmi lesquels les cadres Olivier Bibou Nissack et Alain Fogue, Maurice Kamto et le MRC affirment avoir trouvé un nouveau souffle. Comme pour leur donner raison, plusieurs centaines de militants se sont massées sur l’esplanade de l’église évangélique de Diandam - Bafoussam à l’appel de leur leader pour prendre part à l’installation des nouveaux responsables du parti. Une démonstration de force qui, selon Maurice Kamto, serait "le fruit d’un enracinement inébranlable" de son parti dans la région. Un évènement à lire, surtout, comme une petite victoire dans le long combat que livre l’opposant pour continuer d’exister sur l’échiquier politique", écrit Jeune Afrique.
"Mais le chemin est encore semé d’embûches. En amont du meeting de Bafoussam, l’opération de renouvellement des instances locales du MRC a donné lieu à de houleuses confrontations internes, dont certaines se sont poursuivies au tribunal. Plusieurs militants ont été déchus, et ils ont porté l’affaire sur la place publique. La presse camerounaise a ainsi abondamment commenté les déboires d’Emmanuel Kueka, qui était en course pour le poste de secrétaire de la fédération régionale. Radié, il a eu des mots très durs à l’endroit du président du MRC, accusé de n’œuvrer « que pour sa propre gloire » et d’avoir « reçu de l’argent du régime", ajoute Jeune Afrique.
Le MRC a aussi comme challenge, la résolution de ses crises internes, dont l'une des principales manifestations est l'ambition de Michèle Ndoki de briguer la présidence du parti d'opposition.
Depuis quelques mois, l'on assiste à des sorties de l'avocate qui suscitent des polémiques, aussi bien sur les médias que les réseaux sociaux.