Le bourreau de l’adjudant-chef Todou lui reproche d’entretenir une relation avec son épouse.
L’adjudant-chef de gendarmerie Todou séjourne en ce moment à l?hôpital militaire de Garoua. Il a été victime d’une violente agression à la machette dans la nuit du 19 mai 2016 à son domicile de Garoua.
Commandant de brigade par intérim de Pitoa, son bourreau, un certain Pierre, vendeur de «porc braisé» au lieudit Chebis à Yelwa, quartier très populaire à Garoua, lui reprochait d’entretenir une relation avec son épouse. Cette dernière, qui se prénomme Alice, sergent-chef en service au Bataillon de commandement et de soutien (BCS N°3) à Garoua, est en instance de divorce avec celui-ci depuis près de 6 mois.
«Elle ne vit plus sous le toit de son époux depuis qu’ils sont au tribunal. Ils n’ont pas eu d’enfants. Tous deux originaires du Mbam, ils ont été à un moment concurrents dans le marché du porc braisé. En fait, malgré le fait qu’elle est militaire, elle avait ouvert un comptoir de porc braisé en face de celui de son mari qu’un tiers gérait. On a commencé, à ce moment, à percevoir les divergences qu’ils y avaient dans leur couple. Mais on était loin d’imaginer qu’ils iraient aussi loin», confie une soldate, amie du couple.
D’après des sources concordantes, le drame serait partie d’un incident survenu quelques jours plus tôt entre Alice et Pierre. Cette dernière, qui a arrêté la vente du porc braisé entretemps, est retournée à Yelwa pour «réclamer sa bouteille de gaz à son époux». Pierre va lui opposer un refus catégorique, au prétexte que ladite bouteille, même si elle lui appartient, contient encore du gaz qui ne lui appartient pas.
Une altercation s’ensuit entre les deux mariés qui sont en instance de divorce devant le juge. Alice réussira tout de même à repartir avec sa bouteille de gaz. La suite, c’est l’agression de l’adjudant-chef Todou par Pierre, le 19 mai 2016. Le gendarme est «coupable» de désormais entretenir des relations conjugales avec Alice. «Il est arrivé au domicile de l’adjudant- chef, il a demandé à rencontrer le maître des lieux.
L’adjudant s’est à peine présenté qu’il a reçu de nombreux coups de machette. S’il n’était pas homme en tenue, je crois qu’il aurait été tué. Mais malgré sa riposte, il s’en est sorti avec de graves blessures et sa situation est toujours critique en ce moment», confie un infirmier de l?hôpital militaire de Garoua. Entretemps, l’ex commandant par intérim a porté l’affaire devant le tribunal militaire.