Le nommé Adamou Sahalatou a déposé une plainte à la Police Judiciaire de Yaoundé ce mardi 21 juillet 2015, accusant « Thomas Sherer et autres de tentative d’enlèvement et détournement de mineures ».
D’après le journal Le Messager de ce mercredi 22 juillet 2015, « c’est en fait le père des deux jeunes filles qui accuse ainsi le consul d’Allemagne au Cameroun et d’autres personnes d’avoir tenté d’enlever ses deux petites filles de 10 et 12 ans ».
La plainte d’Adamou Sahalatou relate : « Dans la soirée du 18 juillet 2015, sous l’impulsion de la complice de sieur Thomas Sherer, nos enfants ont été conduites au domicile du mis en cause jusqu’aux environs de 23 heures ».
Les enfants raconteront plus tard que « les mis en cause leur avaient promis de partir à l’étranger, par avion, de manière imminente », souligne le journal. Un rendez-vous aurait été pris pour le lendemain au quartier Briqueterie à Yaoundé, pour préparer les détails de ce voyage qui devait rester secret.
« Avec l’aide d’un officier de police et d’un élément de l’armée, la nasse osée par la famille fonctionne, poursuit le journal. Les suspects sont conduits à la police judiciaire – après avoir échappé à un lynchage des populations du coin – où trois personnes sont gardées à vues, sauf « le principal concerné », le consul d’Allemagne au Cameroun, qui aurait joué de ses relations pour être remis en liberté ».
Selon le reporter, la dame qui servait de relais a fait près de deux semaines durant lesquelles elle était régulièrement en contact avec les jeunes filles, leur offrant de petits présents, de l’argent et leur promettant une vie de luxe.
Lors de la confrontation de deux parties, « le consul était bien présent : veste de couleur beige assortie d’un pantalon jeans et d’une paire de tennis, arborant un sac à dos noir. L’homme semblait cependant assez préoccupé, malgré la présence de son conseil et de certaines connaissances (…) Après une courte conversation à huis clos dans le bureau du directeur, il a été relâché. Nous l’avons d’ailleurs aperçu en train de siroter une bière dans un bar situé juste en face de l’édifice de la PJ. C’est donc finalement la dame qui était en contact avec les jeunes filles qui a été entendue, avec les deux autres personnes indexées dans l’affaire. Mais pas d’information quant à ce qui s’est dit ou conclu », note le journal.