Le dialogue social est une réalité - Grégoire Owona

Grégoire Owona, GrégoireOwona Grégoire Owona

Mon, 1 May 2017 Source: cameroon-info.net

Pour le membre du Gouvernement, une batterie de mesure est mise en place dans le cadre du règlement des conflits sociaux et la contribution de la paix sociale à la prospérité économique et au bien-être de la communauté nationale toute entière.

Interrogé par nos confrères de Cameroon Tribune vendredi dernier sur la réalité du dialogue social au sein des entreprises camerounaises, le ministre du Travail et de la Sécurité sociale (MINTSS) s’est étendu sur la question, rappelant que selon l’Organisation Internationale du Travail (OIT), le dialogue social désigne tout type de négociation, de consultation ou tout simplement l’échange d’informations entre les représentants du gouvernement, des employeurs et des travailleurs sur des questions d’intérêts communs liées à la politique économique et sociale.

Au regard de cette définition, le dialogue social au Cameroun est une réalité dynamique, en amélioration constante, a-t-il expliqué. Plusieurs dispositions du Code du Travail l’encadrent à travers diverses institutions tant au niveau national que sectoriel.

Au niveau national, le Comité de Concertation et de Suivi du Dialogue social, créé par Arrêté N°067/CAB/PM DU 14 juillet 2014, a pour mission première de favoriser les rapports entre les différents partenaires du Dialogue social en vue de prévenir les conflits sociaux de toute nature.

Il y a également la Commission Nationale de Santé et de Sécurité au Travail et la Commission Nationale Consultative du Travail qui sont des cadres privilégiés de concertation entre le Gouvernement et les partenaires sociaux, sur les questions relatives au travail et à la sécurité sociale.

Au niveau sectoriel, la plateforme de dialogue social s’implémente dans chaque entreprise à travers l’institution des délégués du personnel qui s’appréhende comme la courroie de transmission entre l’employeur et les travailleurs. Les délégués du personnel devraient en principe être reçus mensuellement pour porter toutes les réclamations des travailleurs auprès de l’employeur et veiller à ce que des solutions y soient trouvées.

En outre, le Comité d’Hygiène et de Sécurité au Travail est installé dans chaque entreprise pour assurer une protection et garantir de meilleures conditions de travail à l’ensemble des travailleurs.

Quant à l’application effective du dialogue social dans toutes ces entreprises, Grégoire Owona indique que «des dispositions sont prises tous les deux ans pour encadrer le processus électoral et veiller au bon déroulement des élections sociales sur toute l’étendue du territoire national. Les services compétents de mon département ministériel veillent aussi au bon fonctionnement des différents instruments du dialogue social au sein des entreprises».

«Dans ce sens, les concertations tripartites, dans le but de trouver des solutions définitives sont conduites par les responsables des services déconcentrés, pour prévenir les conflits sociaux ou apaiser les tensions sociales signalées. Lorsqu’elles deviennent persistantes, des comités ad hoc chargés d’examiner ces problèmes peuvent être créés», a-t-il poursuivi.

Par ailleurs, dans le but d’être proactif et plus efficace dans l’accomplissement de ses missions en la matière, le MINTSS a impulsé depuis l’année dernière, l’idée d’une nouvelle inspection du travail, qui consiste à aller dans le milieu du travail, afin de vérifier l’applicabilité des mesures prises pour l’amélioration des conditions de travail.

La nouvelle inspection du travail poursuit deux grands objectifs: le premier est de s’assurer que le milieu professionnel rempli conformément à la loi, les conditions d’hygiène et de sécurité, y compris les aspects salariaux et financiers prévus par les conventions collectives. Ceci pour éviter la survenance des conflits. Le deuxième objectif c’est de s’assurer que les mesures de sécurité sont garanties dans les entreprises, qu’elles sont prises dans les chantiers.

«Cela permet de prévenir les accidents de travail parce qu’à la longue, les accidents de travail coûtent cher à l’entreprise, coûtent cher aux familles, coûtent cher au pays, car lorsqu’un accidenté est immobilisé, il ne peut plus produire pour son entreprise, il ne peut plus produire pour sa famille, même s’il est indemnisé, c’est une perte pour le pays. Il nous faut donc prévoir, anticiper sur toutes ces situations que personne ne souhaite voir arriver», argue Grégoire Owona.

Pour lui, ce sont ces descentes en milieu professionnel que nous mettons sous la dénomination de nouvelle inspection du travail dans le but de promouvoir la concertation permanente, de prévenir la survenance des conflits et de garantir un service public de proximité aux travailleurs camerounais.

Source: cameroon-info.net