Le Conseil électoral était en concertation, jeudi au palais des Congrès de Yaoundé, avec les acteurs du processus pour réfléchir aux stratégies, à deux mois de la clôture de l’opération.
Le nombre de nouvelles inscriptions sur les listes électorales, depuis le lancement en janvier dernier des opérations de révision, est bas. Au 3 juillet 2015, seulement 162 808 nouveaux potentiels électeurs se sont enregistrés. L’année dernière, Elections Cameroon (Elecam) avait enregistré 136 000 nouveaux inscrits.
Fonkam Samuel Azu’u, président de l’organisme indépendant chargé de l’organisation du processus électoral et référendaire, reconnaît que ces chiffres sont « loin de refléter le véritable potentiel électoral de notre pays ».
Un potentiel estimé « à 11 millions de personnes en se basant sur la quantité de la population ayant atteint ou dépassé 20 ans, selon les données du recensement général de la population de 2004 », à en croire Dr Hilaire Kamga, expert des questions électorales.
Le faible engouement des populations à s’inscrire à ainsi poussé le Conseil électoral à centrer la sixième concertation avec les acteurs du processus électoral sur les stratégies à déployer pour changer la donne, à deux mois de la clôture des opérations.
Toute la journée de jeudi au palais des Congrès, on a vu, du côté des partis politiques, Ni John Fru Ndi (Chairman du Social Democratic Front), Grégoire Owona (chef de la délégation du Comité central du Rassemblement démocratique du peuple camerounais), Anicet Ekanè (Manidem), Basile Louka de l’UPC, croiser le verbe. Des membres de l’administration publique comme ceux de la justice étaient là, mais aussi des journalistes, des représentants de la société civile, en majorité des associations des handicapés et autres…
Tout le vœu d’Elecam étant qu’il se dégage de la réunion, des stratégies pour booster le nombre de nouveaux inscrits d’ici le 31 août 2015. Notamment les femmes qui restent à la traîne.
Elles sont 63 459 contre 99 349 hommes. Tout le contraire des jeunes (entre 20 et 35 ans) dont le taux d’inscription au niveau national est de 73%. Dans certaines régions en l’occurrence, on dénombre près de 80% de jeunes parmi les nouveaux électeurs potentiels.