Pour lui cette somme réclamée par le parti politique de son père ne représente rien, comparé à ce que son géniteur a vécu durant ses huit mois de détention au Secrétariat d’Etat à la défense.
Invité du programme L’Arène de ce soir diffusé sur la chaîne de télévision Canal 2, Ayah Ayah le fils du magistrat Paul Ayah Abine n’est pas passé par quatre chemins, pour faire comprendre à l’opinion nationale et internationale la justesse de la réclamation faite à l’Etat par le Popular Action Party (PAP), le parti politique de son géniteur. Pour celui qui est le porte-parole de la famille Ayah, la somme de 100 milliards de FCFA demandée pour détention arbitraire et abusive du magistrat est très modérée. Sur les raisons pouvant justifier le choix de ladite somme, Ayah Ayah a présenté aux téléspectateurs, l’état de santé de son père qui s’est dégradé durant ses huit mois de détention au Secrétariat d’Etat à la Défense (SED).
«On vit depuis huit mois, ce que je dois dire la chasse aux sorcières. Le président du parti Popular Action Party est enlevé dans son domicile et détenu pendant 223 jours dans un Etat dit de droit. Il passe subitement d’un homme solide à un patient cardiaque, répétitif des attaques cardiaques au SED. Il perd sa vue, son œil gauche est complètement endommagé. Lundi passé on est allé chez les ophtalmologues, ils ont été tous unanimes. L’œil est complètement endommagé. Il faut une opération de toute urgence pour sauver l’œil droit qui commence à être affecté. Tout ceci les conséquences de cette agression. Jusqu’ici, il n’y a aucune prise de position officielle de la part de l’Etat. On ne sait même pas pourquoi un Etat responsable peut se comporter ainsi», déclare-t-il.
Sur les motifs ayant conduit à l’arrestation de son père le 21 janvier 2017, le porte-parole de la famille Ayah dit que ce soit au SED ou dans les autres institutions de l’Etat où il est passé, la réponse qu’il a reçue est «l’ordre vient d’en haut». Aussi précise-t-il, que son père Paul Ayah Abine depuis le début de la crise anglophone en novembre 2016 a toujours été contre les villes mortes et contre ceux qui empêchaient les enfants d’aller à l’école. Les journalistes lui ayant demandé de lancer un appel au retour des classes dans les Régions anglophones, il a indiqué que ce n’est pas à lui de le faire, ceux qui doivent le faire se connaissent.