Le fils de Paul Ayah Abine raconte le calvaire de son père

Avec un œil gauche totalement endommagé et un état de santé qui se dégrade au fil des jour, l’ancien avocat général près la Cour suprême et sa famille ont une réaction mitigée à la suite de la décision du président de la République mettant un terme aux poursuites judiciaires contre des personnes interpellées dans le cadre des violences survenues ces derniers mois au Nord-Ouest et au Sud-Ouest, les deux Régions anglophones du pays.

Le nom de Paul Ayah Abine est l’un des trois noms explicitement mentionnés dans le communiqué du ministre, secrétaire général de la présidence de la République qui rend public la décision du Chef de l’Etat.

Incarcéré depuis huit mois dans les cellules du Secrétariat d’État à la défense (SED) à Yaoundé, l’ancien député du RDPC, le parti politique au pouvoir, devenu leader de Peoples action party (PAP) un parti d’opposition, avait été interpellé à son domicile de Yaoundé le samedi 21 janvier 2017 par des hommes armés et conduit au SED. Il y est détenu « en violation de la loi », pense la famille du chairman de Ayah Paul Abine.

Ayah Paul Abine est soupçonné par les pouvoirs publics d’être l’un des instigateurs dans l'ombre des revendications sociales qui paralysent depuis environ dix mois les activités au Sud-Ouest et au Nord-Ouest, les deux Régions anglophones du Cameroun.

Interrogé depuis Douala ce jeudi 31 août 2017 par Radio Equinoxe dans son édition du journal de 7h, Ayah Ayah Paul, le fils du célèbre prisonnier raconte dans l’audio ci-dessous, comment le magistrat hors hiérarchie mis à la retraite pendant sa détention a appris du fond de sa cellule la nouvelle de sa libération: