Guy-Armel Nicolas Amougou, descendant du délégué du gouvernement de regrettée mémoire, est décédé dimanche dernier suite à une altercation avec un gendarme.
L’adjudant Ismaël Abessolo actuellement en garde a vue à la légion de gendarmerie de Yaoundé, serrait à l’origine du décès de Guy-Armel Nicolas Amougou, 33ans. Il est 11h hier au domicile de Nicolas Amougou Noma, délégué du gouvernement auprès de la communauté urbaine de Yaoundé, de regrettée mémoire. Le portail grand ouvert renseigne visible qu’il n’y fait pas bon vivre.
A l’intérieur, c’est la musique religieuse qui console les habitants de cette vaste concession qui pleurent un des leurs. Au salon, la mère et les sœurs du défunt ainsi que certains membres de la famille sont inconsolables. Ils essayent tant bien que mal de reconstituer les faits à l’origine du décès de leur fils Guy-Armel Nicolas Amougou.
Selon la mère du défunt, Régine Amougou Noma, « son corps sans vie a été retrouvé menotté lundi matin sur les grilles de la barrière de l’hôpital central de Yaoundé, c’est là que son bourreau l’avait laissé la veille», explique-t-elle au bord des larmes. Etant dans l’incapacité de pouvoir relater les faits, l’oncle du défunt explique que «dimanche dernier, Nico [surnom de Nicolas Amougou Ndlr] est sorti pour faire son footing au niveau du quartier Ekoumdoum. Il a donc été heurté par un véhicule personnel.
Ce qui a donc été à l’origine de la boude entre le jeune homme et le propriétaire du véhicule», développe calmement Zacharie Ngoumou, l’oncle du défunt. Par la suite, elle ajoute que «dans les discussions, Nicolas brise le pare-brise arrière de l’adjudant et s’en suit une bagarre. La femme du gendarme qui assiste aux échauffourées depuis le début va donc crier à tout vent aux voleurs. C’est ainsi que les jeunes du coin vont accourir et bastonner à mort le défunt», termine M. Ngoumou
Après son forfait, Ismaël Abessolo, qui jusque-là était en civil, d’après les dires des témoins, va porter sa tenue de gendarme avant d’essayer de sauver la vie de Guy-Armel Nicolas Amougou qui venait de subir les affres de la justice populaire. Selon d’autres sources, l’adjudant va ligoter sa victime avant de la conduire aux urgences de l’hôpital central de Yaoundé. Dans ce centre hospitalier, le personnel soignant aurait refusé d’administrer les premiers soins à Nicolas Amougou pour faute de moyens.
Ras-le-bol d’attendre d’être servi, l’homme en tenue, selon des témoignages, aurait menacé le personnel soignant avant de se retirer en laissant la victime sur les grilles de l’hôpital où elle va rendre l’âme durant la nuit.
Au petit matin de lundi, Ismaël Abessolo revient sur les lieux de son forfait afin de récupérer ses menottes laissées sur les mains de Nicolas Amougou. C’est donc à ce moment qu’il a été interpellé, puis mis en garde à vue à la légion de gendarmerie de Yaoundé où une enquête à été ouverte. Le jeune Guy-Armel Nicolas Amougou est allé rejoindre son père Nicolas Amougou Noma décédé en 2004.