Le financement du cinéma camerounais en débat

Cinema Yaoude Tout Court L’Union européenne soutient les films

Wed, 30 Oct 2024 Source: Oeil du Sahel

A l’occasion de la 28e édition des Ecrans noirs, une assise sur les défis et perspectives du cinéma camerounais, a été organisée le 24 octobre au Musée national de Yaoundé. Ont pris part à cet échange, le directeur de la cinématographie, le coordonnateur pôle cinéma, le représentant pour l’Afrique centrale, la coordonnatrice des programmes, le directeur général de la Caisse nationale de prévoyance sociale (Cnps), etc.

C’était sous le thème : «Mobilisation et contribution des piliers de soutien de l’industrie cinématographique au Cameroun». En clair, le but a été de discuter sur les actions à entreprendre pour soutenir et améliorer le secteur cinématographique, ainsi que les démarches que les professionnels de la filière devront suivre pour bénéficier des opportunités offertes par les institutions ou les organisations présentes à cette conférence. D’autres sousthèmes ont été développés par chaque panéliste.

Il s’agit des : «Politiques publiques de développement du cinéma au Cameroun», «État des lieux et attentes des professionnels du secteur cinématographiques Cameroun» «acquisition et distribution des films africains», «dispositif d’accompagnement du secteur culturel, assurance et cotisation entre autres», «les mesures et les opportunités mises en œuvres pour accompagner et promouvoir la culture et les industries créatives au Cameroun», etc. Toutefois, l’Union européenne soutient les films dans tout l’espace francophone en français et en langues locales. Ces films sont axés sur la cohésion sociale, la promotion de la paix, l’égalité entre hommes et femmes.

«Goûter d’abord un dynamisme important du cinéma dans la sous-région et au Cameroun et une mobilisation des professionnels, des acteurs du financement et des professionnels du cinéma au Cameroun. Ce sont des échanges qui nous permettent de construire la suite et de trouver des solutions pour les défis et les challenges de ce secteur cinématographique au Cameroun», souligne Elsa Di Méo, chargée de programmes de l’Union européenne au Cameroun. L’institut Goethe par contre a créé une plateforme de formation «Dix jours pour un film» pour venir en aide aux jeunes acteurs talentueux. Au total, «36 courts métrages ont été réalisés, 27 cinéastes formés, 9 spécialisés», fait savoir Raphael Mouchango, coordonnateur des programmes à l’institut-Goethe Kamerun. La Cnps, quant à elle, invite les producteurs à s’affilier à la Cnps afin de mieux vivre leur retraite. Certains sont restés sur leur soif. C’est le cas de William Ndongo, réalisateur qui pense que l’aspect de la mise sur pied d’un marché n’a pas été évoqué à cette assise.

«Si on investit dans les films et qu’après ces films ne sont pas rentabilisés, cela donne l’impression qu’on tourne en rond. Par contre, il est question de créer un marché qui permet la consommation des films produits par ces différents guichets. C’est cette consommation des films par le public qui va générer des revenus pour les producteurs qui n’auront plus besoin d’aller chercher le financement auprès des institutions, mais seront des véritables hommes d’affaires, des véritables entreprises de production et de richesse», explique-t-il. Cependant, le Délégué général des Ecrans noirs demande aux organisations de faire une sélection des membres à soutenir. « Il faudra qu’ils soient assez larges et que ce soutien contribue à l’émergence des jeunes », précise-t-il.

Source: Oeil du Sahel