À l’issue du sommet extraordinaire de la Communauté économique et monétaire des États de l’Afrique centrale (CEMAC) tenu à Yaoundé le 23 décembre 2016, les Chefs d’État ont choisi l'ajustement structurel de leurs économies.
Le Sommet extraordinaire des Chefs d’État d’Afrique Centrale regroupant les six pays de la CEMAC (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée Equatoriale, Tchad) s’est achevé le vendredi 23 décembre 2016, par la lecture du Communiqué final dans lequel les Dirigeants de la sous-région expriment leur détermination à sortir de la crise économique que vit actuellement la sous-région.
Selon le communiqué final des travaux auxquels ont participé Christine Lagarde, Directeur Général du FMI et Michel Sapin, ministre français de l'Économie, «les Chefs de l’État ont relevé d’emblée que le renforcement de la stabilité macroéconomique ne nécessite pas un rajustement de la parité monétaire actuel, mais plutôt des efforts d’ajustement sur les plans intérieurs et extérieurs assortis de réformes structurelles adéquates».
En clair, les chefs d’État de la CEMAC ont écarté le spectre d’une dévaluation du FCFA qui planait depuis quelque temps du fait d’une mauvaise santé économique de la sous-région (taux de croissance de 1% en 2016).
21 résolutions ont été prises par les Chefs d’État d’Afrique Centrale. Notamment, «l'adoption des mesures pertinentes destinées à inverser durablement les tendances négatives de l'économie de la sous-région, combinant une politique budgétaire adéquate, une politique monétaire appropriée et une coopération internationale renforcée».
Les Chefs d’État ont également décidé «d'ouvrir et de conclure à brève échéance, des négociations bilatérales avec le FMI, pour mieux structurer les efforts d'ajustement de leur Etats, les accompagner vers une sortie de crise et les aider à mettre en place les conditions d'une relance vertueuse et durable de leurs économies».
Ils ont décidé en matière de politique monétaire du gel des plafonds des avances statutaires de la BEAC au niveau fixé sur la base des recettes budgétaires de l’exercice 2014. La Banque centrale (BEAC) a été instruite de ramener le solde budgétaire à moins de 3% sur une période de 5 ans.