Le geste de Vincent-Sosthène Fouda qui redonne espoir aux Bororos en ce 1er mai

Mes pensées vont particulièrement à celles et à ceux qui ont perdu leur travail

Sun, 1 May 2022 Source: www.camerounweb.com

• Vincent-Sosthène Fouda écrit aux travailleurs

• Il s’adresse aux Camerounais en général

• Et aux Bororos en particulier



Le Cameroun est un pays qui a perdu sa stabilité au fil des années. Aujourd’hui, la situation sécurité est telle qu’elle est fortement dégradée dans le Nord, avec la présence toujours plus renforcée du groupe islamiste Boko Haram et l'insécurité grandissante dans la zone anglophone confrontée à des velléités sécessionnistes. Dans le Noso, acronyme qui signifie nord-ouest et sud-ouest, la crise fait assez de mal selon Vincent-Sosthène Fouda-Essomba.

En cette journée du 1er mai, date à laquelle le monde entier commémore la Journée des travailleurs, l’homme politique et universitaire incent-Sosthène Fouda-Essomba s’est adressé aux travailleurs du Cameroun.

Il rappelle que « la crise sécuritaire dans le Noso ébranle depuis 06 ans déjà le tissu économique et engendre de nombreux défis ». Voici son message pour les Camerounais.

Chères amies, chers compatriotes du monde du travail, cela fait aujourd’hui 138 ans, jour pour jour, que les travailleurs du monde entier, ont marqué la journée du 1er mai de leur sceau, faisant d’elle une journée inoubliable, tant sa portée est générale et fait l’unanimité au sein des travailleurs, des employeurs et des gouvernements.

Nous gardons vivant à l’esprit, le martyr des ouvriers de Chicago, c’est à eux que nous devons cette journée de pause et de réflexion pour l’amélioration de nos conditions de travail.

Rappelons ici pour nous en féliciter mais aussi pour le garder vivant à l’esprit, que c’est à travers ces énormes et multiformes sacrifices consentis par les travailleurs, surtout le jeudi 1er mai 1884, que les vingt-quatre (24) heures ont été subdivisées en :

8 heures de travail journalier,

8 heures de loisirs,

8 heures de repos.

C’est l’un des acquis historiques qui confèrent entièrement à tout travailleur son plein sens humain. Ainsi, la limitation hebdomadaire du temps de travail à quarante (40) heures provient de là ; le travail hebdomadaire doit être quantifié, totalisé, encadré et protégé que ce soit dans les usines, dans les bureaux dans les champs comme dans les maisons. Voilà pourquoi le 1er mai a un caractère festif.

Cette journée, loin d’être une simple occasion de souvenirs, doit être une opportunité offerte à l’ensemble des acteurs du monde du travail, de mener les réflexions nécessaires pour poursuivre le renforcement de la promotion du bien-être au travail. Son retentissement devrait dépasser toutes les chapelles et atteindre tout le monde y compris celles et ceux qui sont en quête d’un travail.

Je témoigne à cette tribune, toute ma compassion à toutes celles et à tous ceux qui, d’une manière ou d’une autre, ont traversé des difficultés quelconques dans leurs familles, du fait ou à l’occasion de leur travail.

Mes pensées vont particulièrement à celles et à ceux qui nous ont prématurément quittés, ainsi qu’à celles et à ceux qui ont perdu leur travail. Des prix des produits de grande consommation, consécutive à la crise sanitaire et à la guerre en Ukraine, a accru la cherté de la vie, déjà durement ressentie par la population en général et le monde du travail en particulier. Depuis des mois, je m’interroge sur les conséquences de cette guerre pourtant si loin de nous mais dont les secousses sont ressenties jusque dans nos villages dans le panier de la ménagère.

Sur le plan national, la crise sécuritaire dans le Noso ébranle depuis 06 ans déjà le tissu économique et engendre de nombreux défis, notamment les déplacements des laborieuses populations qui, fuyant les attaques des groupes armés, quittent tout pour sauver leurs vies.

A ce sujet, j’ai une pensée particulière pour les personnes déplacées internes, les travailleurs des régions touchées par cette crise sécuritaire dont le quotidien est constamment éprouvé par les actes innommables des ennemis d’un autre genre. J’ai une pensée pour nos compatriotes Bororo. J’invite le gouvernement à se pencher sur leur situation.

Je rends hommage aux enseignants, aux agents de santé, aux forces de défense et de sécurité, aux travailleuses et travailleurs de tous les secteurs d’activités, qui, bien que conscients du danger, le bravent au nom de la nation.

Je salue ici, la mémoire de toutes ces dignes filles, ces fils méritants, civils et militaires qui perdent la vie dans l’exercice de leur métier.

Ces situations, m’affectent, affaiblissent le pays et retardent l’épanouissement de nos compatriotes. Mes amies, la paix sociale étant une conséquence de la justice, voilà pourquoi je suis toujours là, je suis encore là, et j’y crois de toutes mes forces. Nous pouvons donner une autre direction à notre pays. Par notre travail et notre façon d’être.

Bonne fête à toutes et à tous,

Pour que vive le Cameroun dans la paix dans le travail et toutes et tous dans la patrie et fier.e.s pour toujours.

Source: www.camerounweb.com